Jeu littéraire : Grille l’auteur #2

Avez-vous joué à notre jeu littéraire lancé le mois dernier ? Comme le confinement se poursuit, on vous propose de jouer une nouvelle fois à notre jeu avec 20 nouveaux auteurs à identifier !

Les règles sont strictement les mêmes : Voici 20 grilles constituées de 12 mots qui devraient vous permettre d’identifier un.e auteur.e. Attention, cependant jusqu’à 3 mots-pièges (qui ne correspondent aucunement à la personne que vous devez identifier) se sont glissés dans chacune de ces grilles.

Exemple avec cette grille. Quel écrivain se cache derrière ces 12 mots ?

Il s’agit toujours de Victor Hugo ! Les « mots-pièges » étant : « Science-Fiction » et « Suicide ».

Notez en commentaire vos propositions d’auteur.e pour chaque grille avec les listes des mots-pièges. On verra à la fin qui d’entre vous en trouve le plus (les commentaires étant cachés, il est normal que vous ne retrouviez pas le vôtre).
Notez que vous n’êtes pas obligé de jouer en une seule fois et d’avoir les 20 auteurs en un seul coup. Vous pouvez y aller progressivement.

Nous donnerons les résultats le 4 mai en fin de matinée.

A noter, que si nous avons dévoilé les résultats de la première session, rien n’empêche les nouveaux venus d’y jouer encore. Il suffit de ne pas aller à la fin de l’article ni de voir les commentaires.

Bonne chance !

 

Grille 1 :

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Grille 2 :

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Grille 3 :

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Grille 4 :

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Grille 5 :

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Grille 6 :

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Grille 7 :

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Grille 8 :

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Grille 9 :

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Grille  10 :

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Grille  11 :

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Grille  12 :

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Grille  13 :

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Grille  14 :

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Grille  15 :

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Grille  16 :

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Grille  17 :

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Grille  18 :

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Grille  19 :

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Grille  20 :

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Alors, avez-vous identifié beaucoup d’auteurs ? 🙂 Dites-le nous en commentaire !

Vous pouvez retrouver la première session du jeu ici.

Les réponses !

(Si vous voulez continuer à jouer, il suffit de ne pas regarder cette partie ni les commentaires)

Grille 1 : Stephen King
Mots pièges : Grèce antique, Bande dessinée, Pirate.

Grille 2 : Pierre Lemaître
Mots pièges : Île, Glace, Plages.

Grille 3 : Amélie Nothomb
Mots Pièges : Haikus, Provence, Casinos

Grille 4 :Joel Dicker
Mots Pièges : Bottes, Isolement, Solitude

Grille 5 : Agatha Christie
Mots Pièges : Nordique, Réseaux, Prostitution

Grille 6 : Simone de Beauvoir
Mots Pièges :  Musique, Yoga, Inde

Grille 7 : Emile Zola
Mots Pièges : Amérique, Romantisme, Hussard

Grille 8 : Haruki Murakami
Mots Pièges : Fantasy, Bushido, Série Télé

Grille 9 : Jack London
Mots Pièges : Télévision,Vieillard

Grille 10 : Romain Gary
Mots Pièges : Lapins, Naturalisme, XIXème sècle

Grille 11 : Charles Dickens
Mots Pièges : France, Horreur, Château

Grille 12 : H.G. Wells
Mots Pièges : Nature, Romantisme,
Écosse

Grille 13 : Franz Kafka
Mots Pièges : XVIIIe siècle, Romantisme, Italie

Grille 14 : Yasmina Khadra
Mots Pièges : Espace, Station, Dystopie

Grille 15 : Aurélie Valognes
Mots Pièges : Horloge,
Chine, Chateau

Grille 16 : Roald Dahl
Mots Pièges : Prison, Las Vegas, Guitare

Grille 17 : George Sand
Mots Pièges : Homme, Psychédélique, Années 1960

Grille 18 : Frank Thilliez
Mots Pièges : Cuisine, Travaux pratiques, Jardinage

Grille 19 : JRR Tolkien
Mots Pièges : Police, Violence, Privilèges

Grille 20 : Françoise Sagan
Mots Pièges : Algérie,
Colonies, Espions

Et la grande gagnante de cette deuxième session est Isabelle Berger, qui a tout trouvé ! Bravo à elle.
D’autres n’ont fait que très peu d’erreurs comme Marie Kirzy ou Mamiechat. Merci encore à tous d’avoir participé?

On vous proposera un nouveau jeu cet été !

11 (excellents) livres adaptés en 11 (excellentes) séries

En ces temps de confinement et de fermeture des cinémas, on vous propose une petite liste de séries télé diffusées récemment et adaptées de romans. Vous pourrez ainsi alterner littérature et petit écran pour les longues heures qui vous attendent à la maison ! On a essayé de représenter différents genres (vous trouverez du polar, des super-héros, du fantastique mais aussi des séries jeunesse) et différentes plateformes de vod/streaming.

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Il s’agit d’une liste en cours de construction. Si vous avez des idées d’adaptations réussies disponibles facilement, n’hésitez pas à nous les recommander en commentaire. Nous proposerons une mise à jour de l’article prochainement. 

Le Complot contre l’Amérique

C’est Philip Roth lui-même, décédé en 2018, qui confia les manettes de l’adaptation de son roman à David Simon, ancien journaliste, écrivain et créateur de séries de prestige chez HBO comme The Wire (la plus célèbre), mais aussi Treme, Show Me a Hero ou encore The Deuce.
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Le Complot contre l’Amérique, publié en 2006 chez Gallimard en France, raconte l’ascension politique de Charles Lindbergh, figure de l’aviation et pur héros américain. Dans cette uchronie que ne renierait pas Philip K. Dick, Lindbergh, sympathisant nazi, devient président des Etats-Unis en 1941…

Certes, Lindbergh ne s’est en réalité jamais présenté à des élections américaines et le président démocrate Franklin Delano Roosevelt a bien été réélu quatre fois avant de s’éteindre suite à une maladie en 1945. Roth imagine pourtant une uchronie extrêmement réaliste à partir de données réelles : l’antisémitisme proclamé d’une figure majeure des Etats-Unis et la montée du fascisme en Amérique. Une Amérique qui accueillait alors, à l’occasion et jusqu’à la déclaration de guerre des Etats-Unis à l’Allemagne en 1941, de grands rassemblements de sympathisants nazis. 

 

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Des sympathisants nazis au Madison Square Garden en février 1939.

 

Le récit a poussé la quasi totalité de ses lecteurs à imaginer le pire, à réfléchir sur les conséquences qu’aurait pu avoir une telle élection non seulement à l’échelle du monde mais également à l’échelle d’une famille puisque l’angle de vue du roman est celui d’un petit garçon juif vivant aux Etats-Unis (Philip Roth lui-même ?). MarieC recommande vivement la lecture du roman : « Portée par le réalisme du récit, la réflexion est d’une efficacité redoutable… Un livre à recommander tant à ceux qui réfléchissent sur le fascisme, qu’à ceux qui aiment tout simplement la littérature. »

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L’adaptation, en mini-série, est donc signée David Simon aidé du fidèle Ed Burns, ancien policier et scénariste co-créateur de The Wire. Si la série ne sera diffusé sur OCS que le 17 mars et que le public n’a pas encore eu l’occasion de s’exprimer, les premières critiques saluent une oeuvre extrêmement proche du roman de Philip Roth et évidemment, éminemment politique : « C’est fou à quel point (le roman) est une allégorie de notre époque politique, raconte David Simon dans des propos reportés par La Presse. Je suis convaincu que […] nous sommes sur une trajectoire qui nous mène à un basculement vers l’autoritarisme. Si nous ne prenons pas conscience de notre vulnérabilité et de la fragilité de la démocratie. »

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Voir la fiche du livre sur Babelio.

Voir la bande-annonce de la mini-série :

Le Maître du Haut Château

En parlant d’uchronie politique, comment ne pas parler du roman phare de Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château, publié en France chez OPTA en 1970 puis chez J’ai Lu ?

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L’écrivain de SF place les curseurs un peu plus loin que Philip Roth dans Le Complot contre l’Amérique. Dans ce roman, les nazis ont gagné la guerre et, depuis dix ans quand le récit commence, se partagent l’Amérique avec l’armée japonaise. Seule une zone neutre sépare les deux territoires d’occupation.

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Comme pour de nombreuses uchronies ou oeuvres de science-fiction, le postulat de base incite autant l’auteur que ses lecteurs à réfléchir non pas tant sur la partie fictionnelle que sur le monde actuel (celui du monde occidental des années 1960 pour K. Dick) poussé dans ses retranchements. C’est notamment ce qu’a retenu Athalenthe de sa lecture du livre : « Dans ce monde parallèle dominé par les nazis, c’est bien du sien, si éloigné et en même temps si proche, que l’auteur traite : Juliana nous le révèle « Que voulait donc dire Abendsen ? Rien sur le monde qu’il a inventé. Il nous parle de notre monde à nous. de ça. Ce qui nous entoure en ce moment même. Il veut qu’on voie les choses telles qu’elles sont ».

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Le livre a été adapté sur Amazon Prime par Frank Spotnitz en une série de quatre saisons très appréciées des spectateurs et objet, comme le roman avant elle, de nombreuses analyses critiques et politiques.

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Là encore, le créateur de la série a voulu le plus possible interroger le spectateur sur ce qui se passe dans le monde actuel. Interrogé par Télérama, Frank Spotnitz a présenté ainsi sa série : « The Man in the High Castle [titre de la série en VO] tente de nous faire réfléchir aux valeurs occidentales. » Plus loin : « Cette série est improbable historiquement, c’est une fiction, un songe, mais un songe qui doit être pris au sérieux car il nous offre un autre regard sur le monde. »

Voir la fiche du livre sur Babelio.

Voici la bande-annonce de la série :

Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire

Vous êtes bloqués avec vos enfants pour une durée indéterminée ? Pourquoi ne pas leur faire lire un des classiques de la littérature jeunesse puis, puisqu’on va être confinés un moment :), regarder ensemble l’adaptation de la saga sur Netflix ?

Les Desastreuses Aventures DES Orphelins Baudelaire: Vol. 1/Tout Commence Mal

Cette saga, écrite par un certain Lemony Snicket, se détache des autres productions littéraires destinées à la jeunesse par son ton. Terriblement pessimiste, ce Lemony Snicket (en réalité l’écrivain Daniel Handler) ne cesse de s’adresser aux lecteurs pour leur dire à quel point tout cela va mal finir. Il faut dire que tout commence mal dès le départ (c’est d’ailleurs le titre du premier tome), puisque l’histoire est celle d’une fratrie d’orphelins en proie aux manigances du Comte Olaf, prêt à absolument tout pour s’approprier leur fortune. On dénombre treize tomes publiés chez Nathan dès 2002, tous plus désespérément drôles les uns que les autres.

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Cette narration a séduit plus d’un lecteur – puisqu’on parle de près de 60 millions de livres vendus -, parmi lesquels Phoenicia : « Plus que l’histoire, déjà originale en soi, c’est la narration qui me séduit tant dans cette série. En effet, « l’auteur », Lemony Snicket est un personnage à lui tout seul de cette série. Il s’agit d’un enquêteur qui se doit de retracer les funestes aventures des Orphelins. A chaque tome, dans le résumé comme dans l’histoire, Lemony Snicket nous enjoint à refermer le livre pour se tourner vers des lectures plus réjouissantes. »
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Si un film de Brad Silberling avec Jim Carrey dans le rôle du Comte Olaf avait séduit en 2004 de nombreux spectateurs, le succès n’avait pas suffisamment été au rendez-vous pour adapter l’ensemble de la saga au cinéma. Peut-être qu’une série était plus appropriée pour reprendre l’esprit des livres sans rien sacrifier de leur ton ? C’est sans doute ce que se sont dit Mark Hudis et Barry Sonnenfeld en proposant une adaptation sur Netflix. La série se veut très fidèle aux livres. Daniel Handler en est d’ailleurs producteur.

Les adultes réfractaires seront sans doute contents de retrouver, dans le rôle du comte, Neil-  wait for it- Patrick Harris qui prend visiblement un malin plaisir à se déguiser pour ce rôle.

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Voir la fiche du premier tome sur Babelio.

Voici la bande-annonce de la série :

Watchmen

On ne reviendra pas ici trop longtemps sur les nombreuses polémiques qui accompagnent chaque adaptation de l’oeuvre du barde de Northampton. On le sait, Alan Moore refuse depuis de nombreuses années que son nom soit associé de près ou de loin aux adaptations de son oeuvre. Il ne veut pas toucher un seul centime d’Hollywood et se met carrément en colère dès qu’on lui en parle.Résultat de recherche d'images pour "watchmen comics yellow"

Publié au milieu des années 1980 (chez Zenda en France), la série de comics Watchmen, illustrée par Dave Gibbons, a immédiatement remporté un immense succès. Cette vision réaliste et très noire des super-héros en pleine Guerre Froide a même, pour beaucoup, révolutionné le médium comics à l’instar du Maus d’Art Spiegelman.

Alan Moore voulait montrer, parmi mille autres choses, que la bande dessinée permettait de raconter une histoire comme aucun autre support. Que la BD avait un avantage sur le cinéma. Que son histoire ne pouvait se raconter autrement que par la BD. Résultat de recherche d'images pour "watchmen comics"

Hélas pour lui, le succès sans précédent de la BD a incité de nombreux studios à tenter d’acheter les droits (qui n’ont jamais appartenu à Alan Moore) pour en faire des adaptations.

Un premier film a été réalisé en 2009 par Zack Snyder. Il a ses fiers partisans et ses farouches détracteurs. Les premiers saluent la fidélité de la réalisation qui reprend plan par plan les dessins de Dave Gibbons (associé à la production). Les seconds reprochent au réalisateur de n’avoir rien compris aux propos d’Alan Moore et d’avoir carrément inversé le message initial.

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Le succès mitigé de l’adaptation n’a pas empêché HBO de lancer, quelques années plus tard, la sienne. Approché plusieurs fois, Damon Lindelof, auteur de LOST et de The Leftovers, a finalement accepté d’adapter son oeuvre favorite sur le petit écran, sans l’aval de son héros Alan Moore. Il s’en explique sur Instagram. Les personnages, une fois posés sur le papier, n’appartiennent plus à leurs auteurs. Tant pis si l’écrivain anglais n’est pas d’accord. Il veut montrer sa version de Watchmen. Il précise que sa version n’aura rien ni d’une suite exacte ni d’une adaptation. Ce sera un « remix » situé aujourd’hui et non en pleine Guerre Froide.

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Diffusée sur HBO aux Etats-Unis et sur OCS en France, la série a conquis la plupart des réfractaires et a été saluée aussi bien par la presse que par le public, la chaîne enregistrant semaine après semaine quelques unes de ses meilleures audiences. On retrouve certains des personnages mais aussi de nouveaux. Il est question de racisme dans l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui et plus généralement de transmission. Transmet-on ses traumatismes ? Que faire d’un héritage fait de violence et de haine ? Ce sont quelques-unes des questions que pose Damon Lindelof dans ce Watchmen remixé dont l’identité visuelle reste très proche de celle des comics.

Voir la fiche de l’intégrale sur Babelio.

Voir la bande-annonce de la série :

The Witcher

Quel succès pour The Witcher… La série de romans et de nouvelles connaît tout d’abord un immense succès en libraire. En Pologne d’abord, pays de son auteur Andrzej Sapkowski puis dans le monde entier. En France les livres sont publiés chez Bragelonne sous le titre Le Sorceleur.

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La saga connaît ensuite une nouvelle vie en jeu vidéo (nous en parlions d’ailleurs ici). Après deux jeux très appréciés, la saga vidéoludique du sorceleur a pris une nouvelle dimension avec un troisième jeu qui a explosé de nombreux records de ventes et permis à CD Projekt – studio polonais également – de devenir en quelques années seulement, le deuxième plus grand studio européen derrière Ubisoft.

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Le succès ne s’arrête cependant pas là pour The Witcher. Développée par Lauren Schmidt Hissrich pour Netflix, la série qui revient dans sa première saison aux origines de plusieurs personnages de la saga, rencontre à son tour un immense succès qui propulse de nouveau les livres mais aussi les jeux dans les classements des meilleures ventes… 

Où s’arrêtera The Witcher ? Il se murmure qu’un nouveau jeu sera développé par CD Projekt après leur ambitieux projet Cyberpunk 2077 et on sait d’ores et déjà que la saison 2 de la série sur Netflix est en cours de réalisation. 

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Revenons quelques instants tout de même à l’histoire de cette saga. Située dans un monde médiéval rempli de dragons et de magie, l’histoire raconte les mésaventures d’un mutant payé en échange de quelques pièces, pour débarrasser le continent de monstres en tout genre. Tout le sel des romans vient en grande partie de ce personnage Geralt de Riv, un mercenaire un brin cynique souvent plus proche des monstres solitaires qu’il chasse que des villageois qui le méprisent (qui sont les vrais monstres ?). Si on est très loin des intrigues de cour de Game of Thrones, les questions familiales sont au centre du récit. C’est une réussite pour Crazynath qui salue également le personnage principal : “Geralt de Riv, genre vieux loup solitaire (…), est attachant. Bien que plus tout à fait humain, il en possède les valeurs et ne manque pas de le rappeler à ceux qui veulent l’exploiter pour faire toute sorte de sale boulot. Il est un tueur de monstres, pas un tueur à gages…”

Résultat de recherche d'images pour "the witcher netflix"Voir la fiche du premier livre sur Babelio.

Voir la bande-annonce de la série :

Good Omens/De bons présages 


Et si on se moquait ensemble joyeusement de la fin du monde ? C’était le parti pris de Terry Pratchett et de Neil Gaiman quand ils ont co-écrit au début des années 1990, leur livre De bons présages, publié en France chez J’ai Lu en 1995. Une collaboration unique et inespérée pour tous les amateurs de fantastique et lecteurs respectifs de ces deux auteurs qui ont chacun marqué les littératures de l’imaginaire de leur empreinte. Avec un Terry Pratchett aux manettes, il est bien évident pour tout le monde que s’il est question de démons, de mort et de fin du monde, le rire sera également de la partie !

Résultat de recherche d'images pour "livre de bons présages"Le roman narre l’association entre un démon et un ange bien décidés à arrêter l’Apocalypse à venir. Après de nombreuses années à traîner sur terre, ils ont en effet pris goût à la vie ici-bas et entendent bien faire entendre raison à l’Antéchrist !

Après la mort de Terry Pratchett, Neil Gaiman s’est juré de porter ce roman à l’écran le plus fidèlement possible. Il est ainsi le showrunner d’une série à l’impressionnant casting : David Tennant, Michael Sheen, Frances McDormand, Jon Hamm & Benedict Cumberbatch s’en donnent à coeur-joie.

 
A noter que Neil Gaiman a promis de rester fidèle au livre et de ne pas proposer plusieurs saisons afin d’exploiter inutilement le filon. Une seule saison est et sera disponible. Damned !

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Voir la bande-annonce de la série :

 

The Outsider/L’Outsider

Vous reprendrez bien un peu de Stephen King ?

On ne compte plus les adaptations transmédia des oeuvres du romancier, roi du thriller horrifique, encore (très) prolifique à l’âge de 72 ans : sur grand écran, un grand nombre de ces adaptations sont aujourd’hui des incontournables du genre. On nommera Shining, un huis clos qui voit sombrer dans la folie un Jack Nicholson en gardien d’hôtel désormais mythique, mais également le multi-adapté dyptique Ça, ou encore Christine, Misery… En bande dessinée, Le Fléau (à l’intrigue dangereusement actuelle…) publié en France chez Delcourt dans la collection Contrebande, a connu un franc succès. On ne fera pas mention des courts métrages, opéras et autres parodies…

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Depuis plusieurs années maintenant, ces adaptations se font de manière accrue sous la forme de séries télévisées (et ce, avec plus ou moins de réussite). En mai 2018 (janvier 2019 en France), Stephen King publie L’Outsider, un nouveau roman d’horreur qui prend pour point de départ la résolution impossible du meurtre d’un garçon de 11 ans. Le succès est au rendez-vous : le roman entre directement à la première place de la sacro-sainte liste des best-sellers du New York Times et y tient cette même place pendant deux semaines.

L’adaptation en format télévisuel ne tarde pas à voir le jour : dès janvier 2020, la chaîne HBO aux Etats-Unis et la chaîne OCS City en France diffusent une mini-série homonyme de 10 épisodes, directement inspirée du roman et produite par Richard Price et Jason Bateman (qui interprète également le principal accusé, Terry Maitland).

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La série dresse le portrait d’une Amérique sanglante si particulièrement décrite par King, et fait l’objet d’un approfondissement des personnages de Ralph Anderson et Holly Gibney, détectives aux méthodes atypiques et hantés par leurs propres démons. Comme toujours dans un roman et/ou une adaptation de Stephen King, le suspense et l’horreur sont au rendez-vous… pour notre plus grand plaisir. 

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Voir la bande-annonce de la mini-série :

 

Outlander

Tout a commencé en 1945… ou plutôt deux cents ans plus tôt. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Claire, une infirmière de guerre, profite de sa seconde lune de miel dans le nord de l’Écosse. Au cours d’une balade, elle est comme attirée par d’étranges pierres ancestrales : à leur contact, elle se retrouve transportée en 1743, en plein coeur du conflit jacobite qui oppose les peuples anglais et écossais…

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Outlander, c’est le projet inattendu de Diana Gabaldon, docteur en écologie, biologie marine et professeur en sciences numériques à l’Université d’Arizona. En 1988, elle décide d’écrire un roman : ses premiers essais sont publiés sur un forum d’écriture, le CompuServe Literary Forum, où elle reçoit une offre d’une maison d’édition : l’aventure commence.

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Après un premier tome publié en 1991, la saga littéraire compte aujourd’hui 8 tomes distincts, découpés en 10 (chez J’ai Lu) et 12 volumes (chez Libre Expression) pour les éditions française et québécoise. Un 9e tome est à paraître, et même si la date de sortie n’a pas encore été communiquée, Diana Gabaldon ne manque pas de tenir informés ses lecteurs sur son blog officiel où elle poste des « Daily Lines », à savoir des extraits exclusifs de son prochain roman…

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La série télévisée, adaptée par la chaîne américaine Starz depuis 2014, est un savoureux mélange de fiction historique, romance et voyage dans le temps et connaît un succès international. En France, toutes les saisons sont d’ores et déjà disponibles et la saison 5 est actuellement en cours de diffusion en J+1 sur Netflix : aucune raison de résister à l’appel de cette fresque passionnante !

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Voir la bande-annonce de la série :

Les Œufs verts au jambon

Alors que vos prochains repas seront sans doute essentiellement constitués de féculents, on vous propose de notre côté des Oeufs verts au jambon, un plat concocté spécialement pour vous et pour vos enfants par le fameux Dr Seuss !


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 Livre illustré à destination de la jeunesse ultra-célèbre outre-Atlantique, Les Oeufs verts au jambon est la drôle d’histoire d’un certain Stan-est-mon-nom ou Sam-c’est-moi selon les traductions qui tente par tous les moyens de faire goûter son plat à son grognon compagnon. L’album, composé de 50 mots de vocabulaire dans sa version originale suite à un pari entre Dr Seuss et son éditeur, est avant tout destiné aux plus jeunes lecteurs. Peut-être reconnaîtront-ils la plume du créateur du Grinch !

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Jared Stern et Ellen DeGeneres ont respectivement créé et produit une adaptation ambitieuse de l’album pour Netflix (on parle de la série d’animation la plus chère à produire, chaque épisode coûtant environ 6 millions de dollars). Une pléiade de stars (Michael Douglas, Jeffrey Wright, Diane Keaton, John Turturro) prêtent leurs voix aux différents personnages dans la version originale et donnent vie à des dessins très colorés.

Et si vous avalez un peu trop vite cette première saison, réjouissez-vous, une deuxième a été récemment commandée par Netflix.

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Voir la bande annonce de la série : 

 

Zéro Zéro Zéro


Si le succès du livre Gomorra (Gallimard) puis son adaptation en série télé ont valu à Roberto Saviano d’avoir sa tête mise à prix par la mafia italienne, cela n’a nullement empêché le journaliste de faire son métier : enquêter dans les milieux de la grande criminalité.

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Extra pur, son troisième livre toujours chez Gallimard, est une exploration approfondie du marché de la drogue, de sa production en Amérique latine jusqu’à sa consommation frivole et décomplexée en Europe. Dans le sillage de ce narcotrafic en continuelle progression ? Des litres de sang et de vies brisées. Saviano ne recule devant aucun chiffre, aucun détail. Il est question de tortures, d’assassinats en masse, de billets glissés, d’yeux fermés.

Manuel Contreras (Harold Torres), à la tête d’une unité de forces spéciales de l’armée mexicaine.

C’en est presque trop pour Carré : “Le livre égrène jusqu’à plus soif, toute une liste de noms, de familles, tout un lot de meurtres, de tortures, d’exactions abominables et terrifiantes. Des pages et des pages de guerre de clans, de pressions, d’horreurs insoutenables. Saviano patiemment, méthodiquement remonte aux origines du mal. Il y a certainement plus de morts que de mots dans cette terrifiante plongée.” C’est que, pour montrer la mondialisation absolue de ce trafic qui ne connaît aucune frontière et ne s’oppose à quasiment aucun pouvoir, l’auteur s’est rendu sur place, a interrogé les protagonistes de ce lucratif marché : “Il a voyagé dans le monde entier, nous dit Killing79 dans sa critique du livre, a rencontré un grand nombre de protagonistes, a recensé tous les chiffres, dans le but de nous faire entrer dans l’univers des stupéfiants. Lorsque j’imaginais le trafic de cocaïne, je résumais ça au dealer colombien vendant sa marchandise à des pauvres drogués dans des rues sombres. Mais à la fermeture de ce livre, ma vision s’est vraiment élargie et le plan d’ensemble que j’ai découvert, est plutôt effrayant.

 

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C’est également cette vision globale du marché qui intéressait Stefano Sollima pour l’adaptation du livre en série sur Canal + : “Il s’agissait, nous renseigne un article du journal Le Monde, de faire réaliser par trois cinéastes différents huit épisodes, dans cinq pays répartis sur trois continents, en une demi-douzaine de langues et dialectes, de l’espagnol mexicain au calabrais, en passant par le wolof et l’arabe marocain.” Vous vouliez du dépaysement ?

La série vient d’être mise en ligne par la chaîne cryptée qui est exceptionnellement en clair pendant la période du confinement. Aucune raison donc de rater cette série saluée par la critique non seulement pour ses édifiantes et désespérantes conclusions mais aussi pour son écriture. C’est ainsi, pour Télérama, “une épopée puissante et hyper réaliste [qui] nous entraîne sur les routes sanguinaires du narcotrafic. Époustouflante de beauté, spectaculaire de violence, elle scelle les retrouvailles de l’équipe de la série Gomorra.” 

Voir la fiche du livre sur Babelio.

Voir la bande-annonce de la série :


Valéria

Nouvelle série disponible sur Netflix, Valéria est l’adaptation d’une série de romans signés Elisabet Benavent et publiés en France chez L’Archipel

Dans les pas de Valeria par Benavent

Qui est Valéria ? Une jeune femme bientôt trentenaire qui commence à s’ennuyer dans son couple. Heureusement, elle peut compter sur ses inséparables et complices amies pour se dévoiler entièrement et partager avec elles ses histoires de cœur.

Elisabet Benavent avait répondu à nos questions à propos de Valéria et de sa saga, un énorme succès littéraire en Espagne : « Si je devais chercher un label qui définisse le genre qui englobe mon travail, ce serait sans doute la chick lit ou la littérature romantique, mais je n’aime pas trop ces étiquettes. Je pense que, parfois, elles limitent plus qu’elles ne définissent, outre qu’elles perpétuent parfois des préjugés. »

Valeria sur Netflix : que vaut la série espagnole entre Sex and ...
Que diriez-vous d’un petit séjour littéraire ou télévisuel à Madrid ? Il suffit de suivre les pas de Valéria.

Découvrir les romans de la saga sur Babelio.
Lire notre entretien avec Elisabet Benavent.
Voir la bande annonce de la série : 

 

Et vous, qu’allez vous lire et regarder à la télé ? Venez partager ici vos coups de cœur télévisuels (attention, on s’intéresse ici uniquement aux adaptations de livres ! )

Où l’on vous présente les 19 livres les plus populaires de l’année 2019

Quels ont été les livres francophones les plus populaires de l’année 2019 ?

Comme chaque année, nous vous proposons de découvrir, à l’approche de la période des fêtes, les livres les plus populaires de l’année sur Babelio. L’occasion rêvée de dresser un tableau des tendances littéraires de l’année 2019 mais aussi de préparer sa liste de cadeaux de Noël.

Attention, cette année nous n’avons pris en compte que les ouvrages francophones, ultra majoritaires dans nos classements annuels. Nous vous proposerons, spoiler alert, d’autres classements dans les semaines et mois à venir  !

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L’Imaginaire frappe à la porte

On regrettait, l’année dernière, l’absence remarquée de la science-fiction, du fantastique ou de la fantasy, genres pourtant omniprésents au cinéma, dans les séries télé ou dans les jeux vidéo. Il y a du mieux cette année grâce à deux auteurs extrêmement appréciés des lecteurs : Mathias Malzieu d’un côté, auteur d’une oeuvre onirique prête à enchanter les lecteurs et Alain Damasio de l’autre, étoile du Nord de la science-fiction à la française, c’est à dire engagée et foisonnante.

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On espère que ce n’est là que la première vague d’un raz-de-marée à venir et que les littératures de l’imaginaire vont de nouveau s’installer en force dans nos classements futurs.

Le prix Babelio aux premières places 

Résultat de recherche d'images pour "babelio prix"Immense fierté pour l’équipe de Babelio mais aussi, on l’espère ses milliers de membres,  les livres lauréats de notre (premier) prix Babelio occupent les premières places de notre classement !

Franck Bouysse, dont on suspectait l’immense succès dès la sortie de son livre – qui fut d’ailleurs accompagnée d’un entretien, et Olivier Norek qui n’en finit plus de gagner des médailles dans la compétition pourtant de plus en plus féroce du polar, occupent respectivement les deux premières places de notre classement.

Ces deux premières places témoignent quoi qu’il en soit de la place majeure qu’occupent ces deux auteurs aujourd’hui dans le paysage littéraire français.

La diversité de la littérature française et francophone

img_9792.jpgSi le polar et l’imaginaire sont présents cette année, il serait difficile de ne pas saluer l’incroyable diversité de la littérature dite « blanche ».

De Joseph Ponthus, qui ouvre notre classement avec un premier roman que personne n’attendait à Delphine de Vigan, auteure régulièrement présente dans nos classement, la littérature aussi qualifiée de « générale » ne s’est jamais aussi bien portée et n’a jamais semblé aussi diversifiée. Usines, vies (pas si) privées des écrivains, paradis naturels autoproclamés, chemins de croix, asiles de fous (et de folles), palais de la femme, ou encore cabinets d’orthophonistes, les auteurs ont cette année multiplié les territoires littéraires.

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Pour information, nous entendons par “livres les plus populaires” ceux qui ont le plus été ajoutés dans les bibliothèques de nos membres. Comme toujours, n’hésitez pas à commenter l’article et nous faire part des ouvrages qui auraient dû, selon vous, y figurer.

19. À la ligne : Feuillets d’usine de Joseph Ponthus

À la ligne : Feuillets d'usine par PonthusSi certains libraires perspicaces avaient anticipé le coup, le premier roman de Joseph Ponthus a été l’une des premières surprises de l’année. Publié le 3 janvier 2019 aux éditions de La Table Ronde, A la ligne a enthousiasmé les lecteurs mais aussi la presse et les jurés des différents prix littéraires. Tous ont été aussi bien séduits par le fond, l’histoire d’un ouvrier aux gestes quotidiens forcéments répétitifs, que par la forme qui traduit justement cette répétition aliénante des gestes par un jeu original sur la syntaxe et la ponctuation.

C’est pour Kirzy, “un livre qui secoue, et pas uniquement parce qu’il chamboule la syntaxe habituelle, aucune ponctuation, des retours à la ligne comme dans une poésie, des vers libres sans rime”, un avis partagé par les lecteurs puisque la moyenne du livre grimpe à 4,31/5. “Ce roman comporte autant de portes d’entrée que de retours de lectrices et de lecteurs”, nous avait confié l’auteur dans un entretien sur Babelio : “ouvriers, psychanalystes, poètes, chômeurs, professeurs, autres. Tous sont lecteurs et y raccrochent leur sensibilité. Ce livre ne m’appartient plus et c’est une dépossession bienheureuse”.

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  1. Une sirène à Paris de Mathias Malzieu 

Une sirène à Paris par MalzieuPremier lauréat du prix Babelio dans la catégorie Imaginaire, Mathias Malzieu a réussi une nouvelle fois à laisser filtrer quelques rayons de sa débordante imagination à travers l’écriture.

Après les succès de ses précédents romans comme La Mécanique du coeur ou Le Plus Petit Baiser jamais recensé, Une sirène à Paris, publié chez Albin Michel apporte une nouvelle pierre littéraire à une oeuvre pourtant largement protéiforme. Ecrivain mais aussi chanteur et compositeur pour le groupe Dionysos, mais aussi réalisateur, Mathias Malzieu est du genre à s’immerger profondément et totalement dans un océan créatif pour y trouver matière : “Je prends tout à bras le cœur avec appétit et passion, nous avait-il déclaré : “A partir du moment où je suis tombé amoureux d’une idée, je suis comme le pêcheur qui ferre son poisson. En l’occurrence, c’est une sirène qui gigotait dans ma tête. Je n’ai pas lâché. J’ai vécu en immersion avec cette sirène 24h sur 24.”

Les lecteurs ont une nouvelle fois été sous le charme de son écriture, telle Janessane : “Lire un ouvrage de Mathias Malzieu, c’est aussi ça : accepter de se laisser transporter et vivre une belle histoire, hors normes et loin de toutes les certitudes justement. C’est surtout accepter et reconnaître que la vie nous réserve bien des surprises”.

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  1. Les Choses humaines de Karine Tuil

Les choses humaines par TuilEn auscultant la société française de l’après #metoo, Karine Tuil ne comptait peut-être pas se faire des amis. C’est en effet sans prendre parti que l’auteure a choisi, dans son roman Les Choses humaines (Gallimard), de parler d’un homme à la carrière brillante subitement accusé de viol… Cette absence de position et de jugement est un tour de force pour hcdahlem  : “Karine Tuil décrit avec précision les étapes, de l’incarcération au procès, et met en parallèle les deux versions qui s’opposent, sans prendre parti. Ce qui donne encore davantage de force au roman. Comme le rappelle le juge aux jurés, «Il n’y a pas une seule vérité. On peut assister à la même scène, voir la même chose et l’interpréter de manière différente”. »

Si la plume de Karine Tuil est appréciée depuis longtemps ce sont peut-être à la fois cet angle et cette réflexion sur un sujet majeur de notre temps qui ont doublement séduit les jurés cette année. Le livre a en effet remporté le prix Interallié mais également le Goncourt des Lycéens.

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  1. Deux sœurs de David Foenkinos

Deux soeurs par FoenkinosLargement habitué de nos classements annuels, David Foenkinos est revenu en force cette année avec un roman dans lequel il est question de douloureuses ruptures amoureuses. Thriller psychologique à l’humour noir et aux coups de théâtre réguliers, Deux soeurs (Gallimard) avait de quoi surprendre nombre de ses lecteurs. Ils ont cependant été au rendez-vous, en témoigne la place du livre dans notre classement.

Le propos a notamment séduit Jeunejane : “L’analyse de la chute psychologique de Mathilde est absolument bien décrite, bien analysée par David Foenkinos avec des mots très précis, une écriture très abordable, un style qui fait mouche.”

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  1. Une bête au Paradis de Cécile Coulon 

Une bête au paradis par CoulonTrès attendu par ses lecteurs, de plus en plus nombreux, le nouveau roman de Cécile Coulon publié chez L’Iconoclaste a su créer l’événement. Située dans une ferme isolée appelée le Paradis, l’action de son livre Une bête au Paradis avait de quoi titiller l’imagination des lecteurs et leur proposer un récit à plusieurs lectures où il est aussi bien question de terre nourricière que de vengeances sanglantes.

Une interprétation multiple qui a impressionné les lecteurs tels que JustaWord : “Une bête au Paradis tord le cou au banal pour en tirer un drame et des histoires tout sauf ordinaires, sublimés par l’écriture divine d’une Cécile Coulon qui semble bel et bien toucher le Paradis du doigt (et de la plume).”

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  1. Une évidence d’Agnès Martin-Lugand

Une évidence par Martin-LugandUne évidence, la présence d’Agnès Martin Lugand dans notre classement annuel ? L’auteure aux plus de 3 millions d’exemplaires vendus était déjà présente dans plusieurs de nos classements antérieurs : À la lumière du petit matin figurait dans notre classement 2018 et  Désolée, je suis attendue dans celui de 2017. Alors oui, voir le dernier livre d’Agnès Martin-Lugand publié chez Michel Lafon dans notre classement 2019 a tout d’une évidence. D’ailleurs avec une moyenne de 4 sur 5, Une évidence a séduit les lecteurs autour d’une question qui hante Reine, le personnage principal : “Faut-il se délivrer du passé pour écrire l’avenir ?”  


C’est un nouveau roman réussi pour besath qui y a trouvé tous les éléments qu’elle attendait : “Au-delà de ces personnages tous plus attachants les uns que les autres, nous sommes amenés à nous interroger sur les notions de culpabilité, d’amour filial, d’Amour avec un grand A à l’adolescence puis à toutes les étapes de la vie.”


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  1. Les Victorieuses de Laetitia Colombani

Les victorieuses par ColombaniAprès avoir enchanté ses lecteurs avec La Tresse en 2017, Laetitia Colombani revient cette année avec Les Victorieuses (Grasset) qui confirme le succès fulgurant de cette nouvelle auteure phare du paysage littéraire francophone. Deux femmes, deux époques, deux parcours marqués par l’entraide et la solidarité : Blanche Peyron, fondatrice du Palais de la Femme au début du XXe siècle et Solène, de nos jours, qui à la suite d’un burn-out décide de faire du volontariat auprès de femmes en difficulté. 

Un roman bouleversant selon isabelleisapure, lectrice Babelio : “Les Victorieuses parle de femmes d’hier et d’aujourd’hui. Des femmes qui se battent pour leur vie et d’autres qui donnent leur vie pour les aider. […] Un roman où se mêlent petite et grande histoire, solidarité, échec et réussite. Un roman contemporain qui nous apprend ou nous rappelle le combat de certains. Malgré la dureté du sujet, Lætitia Colombani réussit à nous livrer un roman lumineux et plein d’espoir.”

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12. Soif d’Amélie Nothomb

Soif par NothombAttendue chaque année comme le messie de la rentrée littéraire, la cuvée 2019 d’Amélie Nothomb nous fait justement entrer dans le corps et les pensée du Christ. C’est sur son chemin de croix que plonge directement le lecteur dans Soif (Albin Michel). Le Christ se confie sur sa vision du monde, à la première personne. Un choix audacieux qui a surpris certain des fidèles de l’auteure belge mais qui lui a valu d’être parmi les finalistes du prix Goncourt

Un pari risqué mais réussi pour Celinesolveig : “Personnellement pour moi c’est un pari gagnant, j’ai adoré. Je m’en suis délecté. Non seulement il y a la lecture du livre mais aussi la deuxième lecture, plus profonde, qui se lit entre les lignes, et qui explique le titre… « pour éprouver la soif il faut être vivant ».”

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  1. Quand nos souvenirs viendront danser de Virginie Grimaldi

Quand nos souvenirs viendront danser par GrimaldiFaisant partie des dix romanciers français les plus lus en 2018, Virginie Grimaldi revient en 2019 avec son nouveau livre Quand nos souvenirs viendront danser (Fayard), qui vous a beaucoup plu et vient se glisser à la 11e place de notre classement. Il faut dire que certains lecteurs de Babelio ont eu la chance de rencontrer l’auteur pour un moment privilégié.

Le livre raconte l’histoire de Marceline, Anatole, Gustave, Joséphine, Marius et Rosalie, sur le point d’être délogés de l’impasse dans laquelle ils vivent depuis 63 ans. 

Un beau texte sur l’amitié, la solidarité et rempli d’émotion selon Saiwhisper, lectrice Babelio : “On a là un beau récit mettant en avant la solidarité, les relations intergénérationnelles, la maladie, la famille et le cycle de la vie. Le résultat est très sympathique ! La joyeuse bande d’« Octogéniaux » va me manquer. Je vous recommande ce livre si vous cherchez une lecture divertissante et touchante.”

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  1. J’ai dû rêver trop fort de Michel Bussi

J'ai dû rêver trop fort par BussiMichel Bussi est un auteur français très prolifique qui nous propose année après année des romans passionnants et surprenants avec des twists finaux qui laissent sans voix. Cette année avec J’ai dû rêver trop fort (Les Presses de la Cité), Michel Bussi signe une grande histoire d’amour aux accents de roman policier. Entre amour de jeunesse et coïncidences mystérieuses, embarquez pour un voyage aux quatre coins du monde entre Montréal, San Diego, Barcelone et Jakarta. 

Les lecteurs comme JIEMDE sont heureux de retrouver l’auteur pour un roman qui fait voyager : “Comme d’habitude, c’est rythmé, remarquablement documenté et sans abus de twists faciles et répétés. On y retrouve la patte Bussi, qui au-delà de l’intrigue, soigne sa géographie et distille çà et là de nombreuses références passionnées à la chanson, au cinéma ou à la littérature. Et puis il y a l’amour, omniprésent, prétexte à quelques réflexions profondes sur l’unicité amoureuse et la passion.”

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  1. Les Furtifs d’Alain Damasio 

Les Furtifs par DamasioVous le connaissez sûrement grâce à son chef-d’oeuvre La Horde du contrevent, Alain Damasio, maître français de la science-fiction, revient cette année avec Les Furtifs (La Volte). L’auteur nous subjugue une fois de plus par son univers dystopique et la richesse du vocabulaire et diverses inventions typographiques dont il a le secret. Quant à l’histoire, Alain Damasio propose un roman d’anticipation où un père part à la recherche de sa fille disparue. 

Une histoire qui a beaucoup plu aux lecteurs Babelio : “Avec cette écriture de haut vol qu’on lui connaît, l’auteur nous offre le loisir de rêver tout en réfléchissant à notre société. […] J’ai découvert dans ce roman une histoire touchante qui nous parle aussi bien de famille et d’amour, que de politique et d’engagement. Une histoire de vitesse et de mouvement bouleversante. Un roman qui prend aux tripes.” (missalyss)

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  1. Luca de Franck Thilliez

Luca par ThilliezUne envie de polar ? Embarquez dans un roman policier sombre et technologique avec Luca le dernier roman de Franck Thilliez publié chez Fleuve. Les deux enquêteurs fétiches de l’auteur, Franck Sharko et Lucie Henebelle, sont toujours au rendez-vous pour une enquête glaçante autour des thèmes très actuels de l’intelligence artificielle, du transhumanisme et du futur de l’humanité. Tout un programme pour un roman qui a déjà séduit de très nombreux lecteurs et qui confirme la place de Franck Thilliez comme auteur incontournable du polar. 

Comme Frederic524, préparez-vous à une lecture addictive : “C’est prodigieux de voir avec quel plaisir Thilliez nous mène en bateau. Brouillant les pistes, on suit avec un plaisir de lecture total les circonvolutions de son esprit qui crée là encore une histoire sans temps mort et qui nous emmène très loin dans une réflexion sur le devenir de l’homme. Les questions éthiques sont au coeur de ce livre qui manie des sujets complexes sans que l’on ne soit jamais perdu dans les méandres de ce pavé de 550 pages.”

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  1. Le Bal des folles de Victoria Mas

Le bal des folles par MasCarton plein pour la primo-romancière Victoria Mas, qui avec Le Bal des folles (Albin Michel), signe un roman puissant ayant reçu un très bel accueil en librairie. Direction l’hôpital de la Salpêtrière à Paris au XIXe siècle où les médecins (avec la figure emblématique du Professeur Charcot) se livrent à des expérimentations sur la psychiatrie féminine. Le récit se concentre sur le récit de ces femmes injustement internées victimes de pratiques médicales plus que douteuses. 

Récompensé par le prix Renaudot des lycéens, Le Bal des folles est également un grand coup de coeur chez les lecteurs, qui comme Canetille, louent la qualité de l’écriture et des thèmes abordés : “Entre condition féminine, perception de la folie par contraste avec une certaine idée de la conformité sociale, expérimentation médicale et dignité humaine, abus de pouvoir sur personnes assujetties, Victoria Mas a choisi une thématique historique qui ne peut laisser indifférent. La curiosité du lecteur se retrouve par ailleurs aiguillonnée par la tension maintenue tout au long du récit, qui, porté par une écriture agréable et fluide, coule jusqu’à son dénouement sans que jamais ne fléchisse le plaisir de lecture.”

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  1. Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois

Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon par DuboisHeureux lauréat du prix Goncourt 2019, Jean-Paul Dubois se fait une place de choix dans notre classement des livres les plus populaires de l’année. Habile mélange d’humour noir, de bienveillance et de philosophie, l’auteur dépeint dans Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (Editions de l’Olivier) un personnage malchanceux incarcéré dans une prison au Canada s’occupant à faire un point sur sa vie. Un roman qui a séduit autant les aficionados de l’oeuvre de Jean-Paul Dubois que les nouveaux lecteurs découvrant une écriture fluide et un sens du récit certain.

Latina, lectrice Babelio, est conquise : “Vraiment, je recommande la lecture de ce roman, pour la bienveillance dont Paul Hansen fait preuve, bienveillance qu’il tient de son père pasteur, malgré la vie qui n’est pas facile et les coups du sort. Pour l’humour. Pour la vivacité d’esprit et les références littéraires que tout le monde connait et qui nous font sourire. Pour l’amour. Pour cette connaissance sans concession des êtres humains, qui n’habitent pas le monde de la même façon, évidemment.”

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  1. La Vie secrète des écrivains de Guillaume Musso

La vie secrète des écrivains par MussoVoilà un autre grand habitué du Top de fin d’année Babelio. Et pour cause : depuis 2004, Guillaume Musso sort avec une régularité métronomique un livre par an, d’abord chez XO Editions, et depuis 2018 chez Calmann-Lévy. Et puisque son lectorat est fidèle et enthousiaste, en plus d’être bien représenté sur Babelio, on le retrouve chaque année dans ce bilan des livres plébiscités par les Babelionautes, depuis le premier classement de ce type en 2012. En 2014, il prenait même la tête du classement avec Central Park.

Classé 5e en 2019, il totalise une moyenne de 3,68/5 pour 646 notes avec son petit dernier, La Vie secrète des écrivains. Un roman dans lequel les éléments autobiographiques et fictionnels s’entremêlent : un célèbre écrivain, Nathan Fawles, annonce qu’il arrête d’écrire et se retire sur une île sauvage sublime au large des côtes de la Méditerranée. Vingt ans plus tard, une jeune journaliste débarque sur l’île, bien déterminée à percer son secret. Pour Hippocampelephantocamelos, “Guillaume Musso réussit une jolie mise en abyme. Un roman dans un roman, entrecoupé de réflexions sur le métier d’écrivain. Les personnages prennent tant de place dans votre esprit, que vous aurez envie d’en découvrir plus sur ce Nathan Fawles…”

La plupart des lecteurs ayant apprécié ce livre soulignent au passage la complexité de l’intrigue, et son caractère addictif (dont l’auteur est coutumier) : une fois commencé, impossible de le lâcher. Pas étonnant avec tout ça que Guillaume Musso domine les ventes de livres en France depuis 7 ans, avec 1 617 000 exemplaires vendus rien que pour l’année 2018. Mais qui détrônera le roi ?

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  1. Sérotonine de Michel Houellebecq

Sérotonine par HouellebecqLe football français a son classico (l’incontournable match entre PSG et Marseille), la musique son nouvel album de Beyoncé, et la littérature sa livraison épisodique d’un nouveau roman de Michel Houellebecq – 7 romans en 25 ans pour le moment. Comme à chaque fois, le monde des lettres a tressailli, fulminé, plaisanté et fait pas mal de plans sur la comète en attendant Sérotonine (Flammarion). Deux médias, sans doute trop fiévreux, n’ont d’ailleurs pas réussi à respecter l’embargo sur le contenu du livre, demandé “très solennellement” par l’éditeur aux journalistes. Bref, rien de bien exceptionnel pour la parution d’un livre du plus clivant des auteurs français contemporains.

Mais au fait, qu’a-t-il dans le ventre, ce dernier Houellebecq ? Pour la Babelionaute AgatheDumaurier, c’est un roman très ancré dans le présent et incroyablement lucide : “Un arrêt sur image d’une civilisation en crise, une pierre en plus dans le mausolée de granit gris que Houellebecq construit peu à peu pour notre époque, l’Occident post-apocalyptique des désastres mondiaux du XXe siècle, où nous avons perdu notre âme.” Pour jbicrel, le son de cloche est bien différent : “J’ai lu à peu près la moitié avec obstination pour ne pas refermer trop tôt mais j’abandonne. Le bovarysme au masculin teinté de provocation, de misogynie, d’homophobie même si ça veut passer pour de l’humour, je n’en peux plus. C’est à croire que l’auteur publie ce livre car son éditeur le presse de produire quelque chose.” 

On dirait bien qu’entre les pro- et les anti-, ceux qui supportent l’humour parfois limite de l’écrivain et ceux qui n’en peuvent plus des portraits de dépressifs, le fossé ne sera jamais comblé. Sérotonine reste pourtant globalement un “événement littéraire” et un livre fort apprécié des Babelionautes, qui se retrouve donc logiquement parmi les premiers titres de notre classement 2019.

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  1. Les Gratitudes de Delphine de Vigan

Les gratitudes par ViganDifficile de savoir combien de larmes auront été versées à la lecture de ce nouveau roman de Delphine de Vigan. On sait en revanche que la note moyenne de ce livre est l’une des plus élevées de l’année sur Babelio : 3,94 sur 5, pour près de 1000 notes. Et pour cause, voici ce qu’en dit Fandol : “Après Rien ne s’oppose à la nuit, D’après une histoire vraie et Les Loyautés (lire notre interview ici à propos de ce livre), j’ai aimé lire Les Gratitudes, aimé être dérangé, bouleversé, ému, attendri par ces choses de la vie devant lesquelles nous passons trop souvent sans faire attention.”

Car l’un des grands talents de Delphine de Vigan, c’est certainement de nous faire réinvestir nos émotions, nous amener à comprendre ce qui fait de nous des êtres humains, et pointer du doigt les errements de nos vies. Michka, cette petite vieille qui souffre d’aphasie mais ne se laisse pas abattre, c’est nous. Ses anges-gardiens, Marie sa voisine et Jérôme l’orthophoniste, c’est encore nous. Les Gratitudes (JC Lattès) est sans doute de ces livres qui aident à mieux vivre, et prouve s’il le fallait encore que la littérature reste largement en prise avec le réel, et la lecture une forme d’humanisme solitaire.

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  1. Surface d’Olivier Norek

Surface par NorekVoilà un livre qui était certainement l’un des plus attendus des amateurs de polars – mais pas seulement – cette année. Arrivé sur les tables des librairies au mois d’avril, Surface (Michel Lafon) s’est en effet vite imposé comme un succès de librairie. Il faut dire que depuis Entre deux mondes en 2017 (lire notre interview ici à propos de ce livre), la carrière littéraire d’Olivier Norek a pris une autre tournure, et qu’il fait aujourd’hui figure de plume incontournable parmi les flics/écrivains français (dont Danielle Thiéry, Hervé Jourdain ou encore Laurent Guillaume). A croire que délaisser le capitaine Coste, héros de sa trilogie Code 93TerritoiresSurtensions, a finalement plutôt réussi à l’ex. lieutenant de Police Judiciaire en Seine-Saint-Denis.

Dans Surface, on suit la capitaine Noémie Chastain, mise à l’écart par sa hiérarchie après une intervention lors de laquelle elle a pris une balle en pleine tête. Paris ne veut plus d’elle, alors on l’envoie “se mettre au vert” dans l’Aveyron. Mais voilà, Chastain est une dure à cuire, et trouve bien vite un cold case à se mettre sous la dent. Un scénario simple et efficace, pour un livre que de nombreux Babelionautes n’ont pas pu lâcher avant d’en avoir lu le dernier mot. En plus de recevoir le Prix Babelio Polar et Thriller en 2019, l’auteur s’est vu décerner le Prix des Maisons de la Presse et le Prix Relay des Lecteurs pour Surface.

Plus que jamais célébré, plus que jamais attendu pour son prochain livre, Olivier Norek s’impose définitivement comme l’un des porte-étendards du polar réaliste à la française. Et pourtant, une question subsiste : reverra-t-on un jour le capitaine Coste à l’oeuvre ?

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1. Né d’aucune femme de Franck Bouysse
Né d’aucune femme par BouysseEt si 2019 était l’année Franck Bouysse, côté littérature ? En plus d’être le livre préféré des Babelionautes cette année, il a reçu durant ces 12 mois une palanquée de prix prestigieux, à commencer par le premier Prix Babelio, catégorie littérature française – mais aussi le Grand Prix des lectrices du magazine Elle ou le Prix des Libraires. Une chose est sûre : Né d’aucune femme, publié par La Manufacture de livres, l’aura révélé à un lectorat bien plus étendu avec une histoire pourtant très dure. Celle de Rose, jeune femme vendue par son père au notable de son village, dont on découvre le destin à travers les carnets qu’elle écrit, mais aussi le récit qu’en font d’autres personnages comme son père, son enfant, ou encore le Père Gabriel. 

Un roman choral et différent styles d’écriture donc, pour explorer une fois de plus les obsessions de l’auteur : “Je pense que pour ceux qui ont déjà lu Né d`aucune femme, l`incarnation parmi mes personnages de l’ogre et de la sorcière est assez évidente. Jamais je n’avais poussé ce thème aussi loin et je crois que je suis arrivé à une limite extrême. Il s’agissait en effet de parler de la lutte contre le mal, qui pourrait être aussi comme je l’ai découvert dans ce roman une lutte de la féminité contre le mâle”, comme il nous le confiait plus tôt dans l’année dans une interview à retrouver sur Babelio.

Né d’aucune femme est aussi et peut-être avant tout l’histoire d’une femme qui va utiliser l’écriture pour lutter contre l’oubli et, simplement, exister. Un livre sur le pouvoir de la littérature. Un roman presque méta-littéraire finalement, dont on comprend dès lors aisément pourquoi il a plu à autant de lecteurs passionnés (plus de 100 000 exemplaires du grand format vendus depuis janvier), qui n’oublieront probablement pas Rose de sitôt.

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Quels livres manquent à l’appel selon vous ? Quels auteurs mériteraient d’y figurer ? (ou d’en sortir 🙂 ? )

Des salons aux tweets, quand auteurs et lecteurs se rencontrent

Qu’ils soient membres de Babelio ou pas, il n’a jamais semblé aussi facile pour les lecteurs de rentrer en contact avec leurs auteurs préférés. Aux librairies et aux salons littéraires, traditionnels lieux de rencontre et d’échange, se sont ajoutés depuis quelques années des réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook ou Instagram.

Ces nouveaux « lieux » ont-ils changé les liens entre lecteurs et auteurs ? Quelle place pour les maisons d’édition dans ce nouvel espace d’échanges dans lequel les barrières entre vie publique et vie privée sont parfois floues ?

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Dans le cadre de son cycle de conférences sur les pratiques des lecteurs, Babelio s’est interrogé sur ces liens à travers une étude présentée le 24 septembre 2019 lors d’une table ronde par Octavia Killian, responsable commercial et partenariat de Babelio et Guillaume Teisseire, cofondateur du site.

À leurs côtés, Arnaud Labory, directeur de l’agence La Bande, Marion Marin Dubuard, attachée de presse/chargée de communication chez Hugo Publishing et Serge Joncour, auteur, lauréat du Prix Interallié, ont été invités à partager leurs expériences et approches respectives.

De grandes lectrices en salon

L’étude a été menée du 20 août au 10 septembre 2019. 2906 internautes ont répondu, parmi lesquels beaucoup de femmes (79 %), plutôt jeunes (les deux tranches les plus représentées sont les 25-34 ans et les 34-44 ans). Pour la plupart membres de Babelio, ces derniers sont de grands lecteurs qui lisent plusieurs livres par mois, voire plusieurs par semaine pour certains d’entre eux.

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La fiction contemporaine (française puis étrangère), le polar et les littératures de l’imaginaire constituent le cœur de leurs lectures, acquises pour la grande majorité des répondants au format poche et en librairie ou dans des grandes surfaces culturelles de type Fnac ou Cultura.

De l’intérêt des rencontres physiques

En rentrant dans le vif du sujet, on constate que ces lecteurs et lectrices aiment rencontrer des auteurs et que leur enthousiasme est décroissant avec leur âge. Ainsi, si les 13-17 ans sont 92 % à déclarer aimer rencontrer les auteurs, ils ne sont plus « que » 75 % à être aussi favorables à ce genre de rencontres parmi les 65 ans et plus.

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Les lecteurs vont prioritairement se déplacer pour rencontrer des auteurs qu’ils connaissent et qu’ils ont lus (lire le livre au préalable enrichit les rencontres pour 87 % d’entre eux), même s’ils sont tout de même un certain nombre (55 % pour les hommes et 59 % pour les femmes) à découvrir de nouveaux écrivains par ce biais. La curiosité des lecteurs croît, d’après notre étude, avec leur âge. Ainsi, si 50 % des 13-17 ans privilégient des rencontres avec des auteurs qu’ils connaissent, ce pourcentage tombe à 16 % pour les seniors de 65 ans et plus. Le volume de lecture des répondants a également une influence sur leur curiosité : plus les lecteurs lisent, plus ils vont aller découvrir de nouveaux auteurs en dédicace.

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L’occasion pour Guillaume Teisseire de soulever une question auprès des intervenants : les rencontres sont-elles des outils de conquête de nouveaux lecteurs, d’un nouveau public, ou bien restent-elles surtout un outil de fidélisation de lecteurs déjà acquis à la cause ? Cela dépend des contextes pour l’écrivain Serge Joncour qui cite une tournée des bibliothèques auprès d’un public qui se serait déplacé, quel que soit l’auteur invité. Certains le connaissaient, d’autres l’ont découvert à cette occasion. À l’inverse, les rencontres en plein cœur de Paris à 19h se destinent effectivement, selon lui, à des lecteurs déjà connaisseurs qui veulent absolument voir l’auteur en question et pas un autre. Reste pour Serge Joncour le cadre des salons qui proposent souvent une telle offre d’auteurs que les lecteurs peuvent facilement venir pour « leur » auteur et en découvrir de nombreux autres.

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Pour Marion Marin Dubuard les salons sont bel et bien un espace de fidélisation et un espace de recrutement de nouveaux lecteurs : « Pour notre collection Hugo Thriller, deux ou trois auteurs de la collection se déplacent en même temps, ce qui permet à ceux qui n’en connaîtraient qu’un seul de découvrir les autres et d’avoir une vue plus précise sur la collection. C’est un schéma que nous produisons également dans notre festival New Romance pour lequel 30 auteurs se déplacent. Les lecteurs ont ainsi la possibilité de découvrir des auteurs et devenir peut-être plus attentifs à nos différentes publications. »

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Si la plupart des lecteurs apprécient les rencontres, seule une petite minorité déclare, par timidité, peur d’être déçue, contraintes spatio-temporelles ou simple volonté de s’en tenir à l’œuvre, ne pas vouloir assister à ce type de rencontres. D’ailleurs, la majorité des lecteurs interrogés déclare avoir déjà assisté à une rencontre physique avec un auteur, les clients de librairie étant présents en nombre à ces rencontres.

Quelle économie pour les rencontres ?

Attention, sujet sensible. Les lecteurs ne sont que 5 % à avoir participé à une rencontre payante avec un auteur. Le format est éminemment gratuit même s’il faut bien sûr parfois passer à la caisse lors des salons littéraires (on se souvient des nombreux débats quant au prix des places du Salon Livre Paris, sujet régulièrement remis en cause par les visiteurs ou les auteurs). 22 %, soit près d’un quart tout de même des lecteurs, seraient disposés à participer à des rencontres payantes, à condition qu’il s’agisse d’un format plus long, en plus petit comité que ceux auxquels ils sont habitués.

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Arnaud Labory pense qu’il y a des pistes à chercher « notamment du côté de l’hybridation comme ce que peut faire Olivier Chaudenson avec la Maison de la Poésie ou Les Correspondances de Manosque par exemple qui nécessitent d’avoir un lecteur professionnel et/ou un musicien. C’est quelque chose que l’on peut payer, que l’on doit même payer. Il faut développer ce genre de choses pour rendre la littérature sexy et attractive. Il faut qu’il y ait de plus en plus d’événements, de performances autour du livre. C’est aussi le travail des professionnels du livre : le montrer sous d’autres aspects, plus spectaculaires. C’est, je crois, l’enjeu des années à venir.« 

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Une vision partagée par Marion Marin Dubuard : « Il faut trouver de nouvelles passerelles entre l’auteur et le lecteur et cela peut passer par des événements qui allient différentes pratiques, différents arts. Qu’est-ce qu’on peut proposer pour donner encore plus envie aux gens d’aller vers les livres ? La question du paiement est évidemment importante : qu’est-ce qu’on va proposer, qu’est-ce qu’on va apporter aux lecteurs ?« 

L’auteur de Chien-loup nuance un peu les échanges : « C’est une question compliquée, car j’entends aussi les libraires qui sont inquiets de devoir rémunérer l’auteur quand celui-ci vient pour une rencontre. Il y a un équilibre tellement fragile dans l’édition. Être auteur est un métier sans aucune garantie, totalement périlleux. Il faut porter une forme de flamme.« 

Les dédicaces plébiscitées 

Les salons du livre, foires et autres festivals sont la principale arène de rencontres, devant la libraire, la bibliothèque ou encore Babelio (oui, nous organisons de nombreuses rencontres toute l’année \o/). C’est principalement pour des dédicaces, jugées plus propices aux échanges, que les lecteurs se déplacent même s’ils sont presque la moitié à également assister à une rencontre ou table ronde. Les autres manifestations, lecture d’une œuvre ou atelier d’écriture, ne concernent qu’une minorité de lecteurs.

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La dédicace est également pour les lecteurs le souvenir d’un moment privilégié qui permet à « l’objet livre » de devenir unique : « Après, c’est vraiment MON livre. » Et pour une séance de dédicaces vraiment mémorable (notamment pour les 18-24 ans), l’éditeur ou l’auteur est invité à proposer quelques goodies, une petite attention plébiscitée pas les lecteurs.L_auteur et ses lecteurs - Septembre 2019_p016.jpg

Amis auteurs, rassurez-vous, si les lecteurs aiment prendre une photo lors des dédicaces, c’est principalement pour un usage personnel. En revanche, les lecteurs sont susceptibles de changer d’avis de manière positive ou négative sur un livre, après avoir rencontré son auteur. Une idée qui laisse Serge Joncour songeur : « Cela rend l’exercice encore plus périlleux…« 

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Les lecteurs se déplacent souvent hors de leurs villes pour rencontrer des auteurs même s’ils ne les suivent pas dans plusieurs de leurs déplacements. Des déplacements que Serge Joncour effectue volontiers : « C’est le fait d’être auteur qui m’a permis de voyager et de découvrir autant de villes et de villages en France. J’ai rencontré de nombreuses personnes aux profils très différents à travers mes tournées de librairies. Pour moi, le véritable danger pour un écrivain, c’est de rester seul face à sa page blanche. Pour une rentrée littéraire, je fais à peu près une centaine de déplacements. Je ne vois pas cela comme une corvée, je vois ça comme un cadeau, comme une chance.« 

Les vaches sont paysagistes. pic.twitter.com/0hweyFIO3M

Des lecteurs connectés

Comment les lecteurs se tiennent-ils informés des événements de rencontre avec les auteurs ? Principalement via les réseaux sociaux des auteurs qu’ils suivent (56 %) ou de leurs maisons d’édition (36 %), leur librairie (53 %), mais aussi la newsletter de Babelio (vous n’êtes pas inscrit ?) ou encore les sites d’actualité littéraire.

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De fait, ils sont 81 % à utiliser les réseaux sociaux, sur Facebook, mais aussi, pour les plus jeunes d’entre eux, sur Instagram. Ainsi, 83 % des 13-17 ans suivent leurs auteurs sur Instagram. Les 65 ans et plus ne sont que 10 % à les suivre sur ce réseau. Sur Facebook, c’est l’inverse ! Twitter reste minoritaire, quelle que soit la tranche d’âge.

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Plus les lecteurs lisent de livres, plus ces derniers disent suivre des auteurs sur les réseaux sociaux même si la moitié des lecteurs se concentrent sur 5 à 10 auteurs. Seuls 18 % des lecteurs interrogés déclarent suivre plus de 20 auteurs sur les réseaux sociaux. Les lecteurs contribuent-ils sur ces pages auteurs ? Cela dépend de leur rythme de lecture : plus les lecteurs lisent, plus ils échangent avec les auteurs sur leurs comptes. Naturellement, les acheteurs en ligne ont des pratiques web plus développées que les clients de librairies et contribuent plus que ces derniers sur ces mêmes comptes.

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Serge Joncour précise tout de même qu’il existe plusieurs types de pages auteur : les pages personnelles tenues par ces derniers, vecteurs de communications qui sortent de la simple promotion avec certes de temps en temps des infos sur les livres ou les articles les concernant parus dans la presse, et les pages auteurs plus professionnelles utilisées uniquement par ces derniers ou par les maisons pour promouvoir leurs œuvres ou lancer des concours : « Ce ne sont pas les mêmes démarches et l’engagement des lecteurs n’est sensiblement pas le même.« 

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Pour Arnaud Labory, le plus important pour un auteur c’est d’être naturel et sincère : « Certains auteurs nous demandent des conseils quand ils signent dans une maison. Ils ne savent pas forcément quoi faire, quel ton prendre. Je leur dis qu’ils n’ont pas à se forcer à parler avec les gens s’ils n’aiment pas ça. Il ne faut pas que les échanges paraissent factices. La maison d’édition doit aussi savoir parfois prendre le relais et créer le contenu pour que l’engagement soit fort si l’auteur n’est pas à l’aise avec les réseaux sociaux. Le seul bémol évidemment, comme le soulignait Serge Joncour, c’est que la relation avec l’auteur est désincarnée.« 

Des auteurs présents sur les réseaux

On a demandé aux lecteurs quels auteurs ils suivaient sur les réseaux sociaux. On retrouve, sans grande surprise, les auteurs parmi les plus populaires en librairie : Maxime Chattam, Franck Thilliez, Virginie Grimaldi, Olivier Norek ou encore Stephen King. Ces auteurs, cités spontanément (à gauche de l’image ci-dessous, la liste des auteurs cités par les lecteurs), ne sont pourtant pas forcément les plus suivis en ligne (à droite de la même image, leur nombre d’abonnés/followers).

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La présence des auteurs sur les réseaux sociaux est quoi qu’il en soit primordiale pour Marion Marin Dubuard même si l’éditeur doit être présent pour l’accompagner en ligne : « Avec la baisse de l’impact de la presse, il est en effet important que les auteurs soient présents sur les réseaux sociaux. Un message posté par un auteur, une annonce peuvent être vus énormément de fois en très peu de temps. On accompagne beaucoup les auteurs pour leur recommander des formats, leur donner des idées sur la meilleure façon d’envoyer un message pour ne pas qu’il soit perdu dans l’immensité d’internet. Nous avons de notre côté assez peu d’auteurs qui ne sont pas sur les réseaux sociaux. » Arnaud Labory de surenchérir : « Les règles des médias sociaux changent tous les jours. C’est à nous de suivre ces règles parfois techniques pour conseiller au mieux les auteurs. Nous ne leur donnons par exemple pas le meilleur horaire pour poster sur Facebook, mais l’heure à laquelle ils se planteront le moins ! »

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Arnaud Labory précise par ailleurs qu’il y a un moment important dans la vie d’un auteur,  quand celui-ci devient une personnalité publique : « Notre travail est souvent de transformer l’écrivain et son livre en « objets » connus et reconnus. Comment va-t-on travailler ensuite ses réseaux sociaux ? C’est peut-être plus le travail du communicant de la maison d’édition de réfléchir à cela. On a récemment dû gérer par exemple un cas particulier autour de Sofia Aouine, une auteure peu connue avant son passage à « La Grande Libraire » et qui a ainsi été exposée au grand public du jour au lendemain. Elle a très rapidement été la cible de critiques odieuses de la part de certains sites d’extrême droite. Comment gérer ce genre d’attaques ? C’est un moment pivot dans la carrière d’un auteur. Dans ces exemples précis, on a dû laisser passer la vague.« 

Qu’attendent exactement les lecteurs de ces pages auteurs ? Avant tout des informations sur leurs nouvelles parutions, sur leurs actualités, mais aussi des extraits ou informations concernant leur travail en cours. Leur vie privée intéresse surtout les plus jeunes même si tous, en très grande majorité, quelle que soit la tranche d’âge, apprécient que les auteurs s’expriment sur des sujets extra-littéraires.

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Ce point sur le manque d’intérêt supposé pour la vie privée des auteurs n’est pas forcément constaté par Marion Marin Dubuard dans le secteur de la New Romance : « Chez Hugo Romance qui regroupe une communauté de grandes lectrices, très fidèles et qui adorent se déplacer en salons, l’échange est primordial et ces dernières aiment beaucoup échanger avec nos auteurs sur les réseaux de façon à connaître leurs plus grandes tristesses et leurs plus grandes joies. Une auteure a récemment annoncé sa grossesse sur les réseaux : les lectrices étaient très nombreuses à lui envoyer des messages de félicitations sur les réseaux sociaux. Nos lectrices apprécient ainsi énormément avoir des instants de vie privée qui les rapprochent de leurs auteurs. Cela leur permet également de mieux comprendre comment elles écrivent. Les éditeurs découvrent ces liens intimes dans les salons ou en festival : elles se reconnaissent même quand elles ne se sont vues qu’une fois.« 

La place de Babelio dans ces échanges

Quid de Babelio ? LE réseau social des livres et des lecteurs ? Et bien si de nombreux auteurs y sont présents et si les membres savent que les auteurs consultent leurs critiques, le site reste avant tout une communauté de lecteurs et ils ne sont que 15 % de lecteurs inscrits à avoir échangé avec des auteurs sur le site. Il s’agit dans la plupart des cas d’échanges autour de leurs critiques de livres. De 13 à 44 ans, les lecteurs sont en majorité persuadés que leur critique peut influencer l’auteur. Les lecteurs de plus de 45 ans sont quant à eux plus circonspects…

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Serge Joncour confirme, comme de nombreux autres auteurs, consulter le site et les critiques publiées sur ses livres – ou sur les nouvelles parutions. Lui-même a un compte de membre sur Babelio mais dit surtout échanger avec ses lecteurs sur le site lorsque sort un de ses romans. Ses échanges avec les lecteurs restent tout de même rares.

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De fait, les lecteurs ne pensent pas que les auteurs devraient forcément répondre aux critiques publiées sur le site. Les lecteurs sont par ailleurs assez peu nombreux à exprimer, à l’écrit ou de visu, des réserves aux auteurs et sont partagés quant à ce qu’ils peuvent dire à ces derniers. Deux lignes jaunes à ne pas franchir : l’intime et la critique non argumentée. Des lignes jaunes probablement partagées par les écrivains et les éditeurs.

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Voici les conclusions de notre étude ! Vous pouvez retrouver la totalité de notre étude ici. Avez-vous également échangé avec des auteurs sur Babelio ou les réseaux sociaux ? N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire de l’article.

 

A la rencontre des membres Babelio (33)

Avec plus de 800 000 utilisateurs, on en croise du monde sur Babelio. Pour que la communauté demeure, malgré son ampleur, un endroit convivial où l’échange est roi, nous avons décidé de vous donner la parole. A l’occasion de la rentrée littéraire, nous donnons la parole à silencieuse1, une lectrice particulièrement férue des nouveautés de la rentrée.

Michèle

Rencontre avec silencieuse1, inscrite depuis le 1er juin 2013.

Comment êtes-vous arrivée sur Babelio ? Quel usage faites-vous du site ?

Une amie lectrice rencontrée lors d’un prix littéraire m’a parlé de Babelio. J’y suis allée et j’ai été d’emblée séduite par son esprit, son ouverture et le sentiment de pouvoir y partager de belles choses. Je poste régulièrement des chroniques, je lis celles qui concernent les livres dont j’ai entendu parler, je cherche des avis autant que des informations. Je me connecte au moins une fois par jour.

Quel(s) genre(s) contient votre bibliothèque ?

Essentiellement de la fiction et du polar. Quelques essais en relation avec mon métier (je suis psychologue) et d’autres liés à mon intérêt pour la musique et le cinéma. J’aime aussi beaucoup la poésie, les textes des surréalistes, Paul Eluard en tête.

Comment choisissez-vous les livres que vous allez lire à la rentrée parmi tous les ouvrages qui sortent en librairie ?

Je fais partie du comité de lecture de Cultura et je vais régulièrement sur NetGalley, Lecteurs.com, Dialogues et bien sûr, je me rends à ma médiathèque, ainsi j’ai accès à l’actualité littéraire. J’ai eu la chance d’être souvent membre du jury de prix littéraires, j’ai gardé de bonnes relations avec certains écrivains, quelques éditeurs et surtout avec de nombreux lecteurs.

Je suis très attirée par les premiers romans et curieuse de découvrir de nouveaux talents. J’ai bien sûr quelques écrivains chouchous dont je lis chaque nouveauté. Je suis moins sensible aux coups médiatiques qui voudraient me faire acheter une tête de gondole ou un titre propulsé par une émission radio ou télévision. Je me méfie aussi des écrivains qui publient à date régulière et ne font plus l’effort d’un réel travail d’écriture.

Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

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Mateo Falcone de Prosper Mérimée. J’avais environ 8 ans, ce texte a été un véritable choc et j’en frémis encore aujourd’hui. Une telle intensité dans un texte si court, cette violence des sentiments mais également l’absurdité des codes d’honneur.

Quel est le plus beau livre que vous ayez découvert sur Babelio ?

La déchirure de l’eau de John Lynch. L’histoire d’un garçon de 17 ans qui cherche à découvrir la vérité sur la disparition de son père. Cela se passe en Irlande et c’est merveilleusement bien écrit. Une lectrice avait écrit : « A lire absolument… » J’ai suivi son conseil et je l’en remercie. Mais de manière générale, j’apprécie beaucoup la littérature irlandaise. Je suis rarement déçue.

Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

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Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. Un livre lu et relu, que j’ai offert à tous mes amis (ou presque) ! C’est magistral et chaque lecture est une découverte, c’est un roman à tiroirs, il y a toujours quelque chose qui m’a précédemment échappé.

Quel livre avez-vous honte de n’avoir pas lu ? (à côté de quel classique êtes-vous passé, envers et contre tous)

A la recherche du temps perdu… Je pense que je n’arriverai jamais à dépasser les premières pages !

 

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?CVT_Le-prince-dOmeyya_2742

Le Prince d’Omeyya d’Anthony Fon Eisen, roman qui raconte le voyage du prince Abd al-Rahman, dernier survivant de la dynastie syrienne des Omeyyades. Je l’ai relu il y a peu de temps, il n’a pas vieilli… C’est un roman d’aventures magnifique qui fait voyager et rêver, une étonnante fresque historique destinée à la jeunesse mais que chacun pourra apprécier.

Tablette, liseuse ou papier ?

Papier de préférence, tablette quand je n’ai pas d’autre choix.

Quel est votre endroit préféré pour lire ?

Ma véranda. Elle fait face à un magnifique rosier rouge, elle garde bien le soleil et est très confortable. Mon chat s’installe sur mes genoux, je sirote une citronnade ou un petit vin blanc et en avant pour des instants magiques d’évasion…

Pouvez-vous nous parler de votre bibliothèque ? (organisation, genres, apparence visuelle, etc.)

C’est le bazar… j’essaie de ranger mais c’est impossible. J’ai presque envie de dire qu’elle est vivante, cela bouge sans cesse. Certains partent, d’autres arrivent. Je n’ai jamais suffisamment de place et je n’ai pas encore trouvé la bonne organisation. Je suppose que dans mon cas, il n’y en a pas !

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Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

« La terre est bleue comme une orange » – Paul Eluard. (La puissance de l’imaginaire, l’amour, la joie, la vie, le désir, l’harmonie terre/flore…)

Quelle sera votre prochaine lecture ? Comment l’avez-vous choisie ?

Le livre perdu de Leonard de Vinci de Francesco Fioretti… gagné lors de la dernière édition de Masse Critique. Ce livre me permettra de préparer la rétrospective du Louvre.

D’après vous, qu’est-ce qu’une bonne critique de lecteur sur Babelio ?

Une critique courte, concise qui fait état de sentiments, d’émotions après lecture, qui peut résumer éventuellement un contexte mais ne doit en aucun cas raconter le livre, ce que je vois trop souvent et qui m’agace beaucoup. J’ai même lu la critique d’un polar qui nommait le coupable… Ce n’est pas non plus un concours d’érudition.

Une anecdote particulière en rapport avec Babelio ? (rencontre avec auteur ou lecteurs, échange entre lecteurs, découverte littéraire…)

J’ai échangé avec un lecteur de Babelio qui m’a dit habiter Madrid. Quand je suis allée quelques mois plus tard dans cette ville, que je ne connaissais pas encore, je lui ai proposé une rencontre autour d’un café et ce fut un moment d’échange d’une rare intensité. Nous sommes restés en contact et communiquons régulièrement. En plus d’être lecteur, c’est un écrivain espagnol très connu. Une belle amitié était née, merci Babelio !

Merci à silencieuse1 pour ses réponses !

A la rencontre des membres Babelio (32)

Avec plus de 770 000 utilisateurs, on en croise du monde sur Babelio. Pour que la communauté demeure, malgré son ampleur, un endroit convivial où l’échange est roi, nous avons décidé de vous donner la parole. En cette fin du mois de mai et à l’occasion du festival Les Imaginales dont nous sommes partenaires, nous donnons la parole à Saigneurdeguerre, un lecteur passionné par les littératures de l’imaginaire.

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Rencontre avec saigneurdeguerre, inscrit depuis le 25 juillet 2018.

Comment êtes-vous arrivé sur Babelio ? Quel usage faites-vous du site ?

Je suis arrivé sur Babelio, en tant que participant, durant les grandes vacances 2018. Ne supportant pas la chaleur et mon petit cœur manifestant un ras-le-bol de devoir me supporter depuis plus de soixante ans, je suis resté à l’intérieur pratiquement tout juillet et août. Comme j’avais accumulé beaucoup de retard dans mes lectures, j’achète plus vite que je ne lis, j’avais décidé de rattraper le temps perdu en lisant jour et nuit. Auparavant, je me contentais de lire des critiques sur Babelio sans en publier. Ayant remarqué qu’en rédigeant un petit résumé et une critique, je gardais plus longtemps en mémoire le souvenir des livres lus, j’ai franchi le cap et me suis inscrit pour tenter de passer du rôle de gros consommateur à celui de « consommateur-producteur ». Un petit bémol : depuis que j’écris des commentaires et que je recopie des citations, j’ai moins de temps pour LIRE !

Quel(s) genre(s) contient votre bibliothèque ?

Dans ma bibliothèque, il y a de tout, de tout, de tout… Il y a des livres partout, à tous les étages ! Mais attention : quand j’achète des livres, un volume équivalent doit être évacué. Mes connaissances en profitent largement.

J’ai aussi bien des guides, que des BD, des encyclopédies, de l’histoire, de la fantasy, de la SF, des thrillers, des polars, de la littérature blanche, des livres pour enfants ou adolescents, de la psychologie, de la géopolitique, de l’art… En français, en portugais, en anglais, en espagnol…

Cette année, vous vous êtes fixé un défi de lecture assez impressionnant, en prévoyant de lire 99 livres. Comment avez-vous évalué votre menu pour 2019 ?

Le 1er janvier, j’ai commencé à compter les livres que j’avais achetés et que je n’avais pas encore lus… Arrivé à 300, je me suis arrêté de compter… Et j’ai décidé d’en lire au moins 99 avant la fin de l’année. Selon l’humeur, je piocherai parmi la réserve qui continue de s’allonger au gré des commentaires des Babelionautes. Ce qui est sûr, c’est qu’il y en aura dans tous les genres.Antonio et editions Heron d argent 001.jpg

Question spécifique : vous lisez beaucoup de littératures de l’imaginaire. Comment est né cet intérêt, et qu’aimez-vous particulièrement dans la fantasy, la science-fiction et le fantastique ?

Je lisais énormément depuis l’âge de sept ans. Vers douze ans, j’en étais à un livre par jour. Impossible de m’endormir sans avoir terminé l’histoire. Il est vrai que les livres comptaient moins de pages qu’aujourd’hui : espionnage, romans historiques, récits de guerre, policiers et… Beaucoup de science-fiction ! « Fleuve Noir Anticipation », cela vous parle ? J’achetais, quand j’avais quelques francs, mes livres dans des bouquineries de seconde main, très nombreuses à Bruxelles, ou j’échangeais deux livres contre un du même genre. J’aimais surtout le « space opera », mais aussi tout ce qui touchait à un futur proche, mâtiné de catastrophes post-apocalyptiques ou de désastres écologiques. Un des livres qui m’avait alors beaucoup plu, était Les Grognards d’Eridan de Pierre Barbet.

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Lorsque j’ai découvert La compagnie des glaces de Georges-Jean Arnaud, c’est devenu ma série préférée. Je lisais les livres de cette série complètement dans le désordre, en fonction de ce que je trouvais « en seconde main ». Je ne suis jamais arrivé à les avoir tous. Peut-être essaierais-je un jour de lire toute la série, dans le bon ordre cette fois. J’étais ravi lorsqu’on se mit à les publier en BD. Malheureusement, la série n’a pas rencontré un grand succès, 15 albums seulement, difficiles à trouver, et ils sont indisponibles à l’achat aujourd’hui.

Je suis venu à la fantasy plus tard, au début des années 1980. Ce qui était disponible n’était pas génial. Même le Seigneur des Anneaux ne m’a pas franchement emballé. J’ai acheté la trilogie à trois reprises et je ne l’ai jamais lue jusqu’au bout. Par contre, j’ai adoré les films.

J’aimerais trouver davantage de steampunk de qualité dans les librairies.

Quels sont les livres de l’imaginaire qui vous semblent incontournables, et pourquoi ceux-ci ?

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J’aime la fantasy quand la magie n’est pas trop présente et surtout super puissante. Ma trilogie préférée est celle de La Trilogie de l’Empire de Raymond E. Feist où la diplomatie, les trahisons, les coups tordus sont de toute beauté.

Dans la SF, j’adore le space opera façon Jack Campbell avec La Flotte perdue , Etoiles perdues et La genèse de la flotte . De nouveau, j’aime le côté intrigues, les difficultés rencontrées par les militaires confrontés au pouvoir des politiques, les scènes de combat très bien rendues. Je regrette juste que Cambell se lance dans la narration des événements qui ont contribué à la création de l’Alliance avant d’avoir achevé Etoiles perdues.

Le Trône de Fer contient tout ce que j’aime. Mais faut-il encore évoquer ce chef-d’œuvre ? Dommage que George R. R. Martin n’achève pas la série au lieu de se lancer dans d’autres projets.

Les Trois Mousquetaires par Dumas

Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Les trois mousquetaires, sans oublier Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne. J’aimais d’autant plus Alexandre Dumas qu’il était complètement dénigré par mes profs de français en secondaire : « Ce petit auteur d’une littérature populaire juste bonne pour des ados prépubères ! »

Quel est le plus beau livre que vous ayez découvert sur Babelio ?

L'oeuf de Tanglemhor - Chroniques des secondes heures de Tanglemhor, tome 1 par JhelilL’oeuf de Tanglemhor – Chroniques des secondes heures de Tanglemhor, tome 1 d’Azaël Jhelil a été une découverte rendue possible grâce à Babelio. Jamais, je n’aurais trouvé ce livre autrement car il est publié sur Amazon. Azaël a une maîtrise de la langue, du vocabulaire et du monde antique qui mériteraient de le faire entrer à l’Académie française ! C’est vrai que, Dieu merci ! il n’est pas encore mourant et qu’il sera toujours temps de lui offrir un fauteuil dans quarante ans, quand il sera presque fossilisé. D’ici là, il aura fini sa saga et probablement qu’il en aura enfanté beaucoup d’autres.

Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Indiscutablement, Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas ! Un modèle de récit d’aventures. J’en ai tourné des films dans ma petite tête avec ces quatre fabuleux personnages ! Du coup, j’ai dévoré tous les livres du même genre tels que Le Capitaine Fracasse de Théophile Gauthier.

Quel livre avez-vous honte de n’avoir pas lu ? (à côté de quel classique êtes-vous passé, envers et contre tous)

La Roue du Temps, Tome 1 : La roue du temps par JordanLa Roue du temps de Robert Jordan. Je les ai tous offerts à mon fils qui a tout lu (tout ce qui a été publié en français) … Et qui attend la suite… qui ne viendra peut-être jamais puisque Robert Jordan est décédé en 2007 et que de changement d’éditeur en changement d’éditeur, on se demande si les francophones bénéficieront un jour de l’ensemble de l’œuvre puisque Brandon Sanderson a été chargé par la famille Jordan de terminer l’histoire… J’aime les sagas, mais c’est trop long. Trop de personnages. Trop de lieux. Trop de royaumes. On a le temps de tout oublier avant d’avoir parcouru la moitié.

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Si vous permettez, il y en a deux ! D’abord, L’oeuf de Tanglemhor – Chroniques des secondes heures de Tanglemhor, tome 1 d’Azaël Jhelil parce qu’il y a tout dans ce roman : des civilisations crédibles, de l’aventure, de la romance, de l’humour, des scènes de combats épiques… Et une magnifique langue écrite qui peut facilement rivaliser avec les auteurs de littérature dite « blanche ».

The Prison Experiment par CostaMais j’aimerais aussi faire connaître The Prison Experiment d’Eric Costa. Nous sommes là dans un futur tellement proche qu’on pourrait croire qu’il existe déjà. C’est un magnifique thriller qui se joue presque en vase clos. L’écriture vous plonge directement dans l’action.

Je vous renvoie aux critiques que j’en ai tirées si les sujets vous intéressent. Ce sont deux auteurs publiés chez Amazon.fr et je n’hésite pas à les placer dans les dix meilleures lectures que j’ai faites dernièrement.

Tablette, liseuse ou papier ?

Papier ! J’aime le tenir en main, en humer l’encre, sentir sous mes doigts sa sensualité (ou pas). J’aime le « papier bible » en particulier… Et surtout transmettre ensuite le livre à quelqu’un à qui j’ai envie de le faire découvrir. Si le livre ne m’a pas du tout convaincu, il va se retrouver dans une boîte à livres, celles-ci commençant à se multiplier à Bruxelles.

Quel est votre endroit préféré pour lire ?

Le grand canapé de mon salon avec éventuellement un accompagnement musical, essentiellement de la musique baroque. Dans le bus, lorsque les smartphones des autres passagers ne bousillent pas mon attention.

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

« Vieillir, c’est voir mourir les autres. » Mémé dans les orties de Aurélie Valognes.

Quelle sera votre prochaine lecture ? Comment l’avez-vous choisie ?

« Lecture » ? Au singulier ? Connais pas ! Il faut que j’aborde plusieurs livres en même temps et que je passe de l’un à l’autre ! Oui, je sais, après un an certains ne sont toujours pas terminés… C’est qu’ils ne m’ont pas captivé… Ou que j’ai eu d’autres priorités.

Je suis occupé avec un policier très drôle De l’infortune d’être un Anglais en France de Marie Fitzgerald. Comme en ce moment je corrige beaucoup de travaux de fin d’études d’étudiants avant qu’ils ne les rentrent dans les hautes écoles ou les universités, il me faut quelque chose de léger ou d’amusant.

Le Vieil Homme et la guerre par ScalziEn SF, je veux lire la suite de Le Vieil Homme et la guerre de John Scalzi. J’ai vraiment adoré le premier tome, les autres attendent sagement.  L’Interdépendance, tome 1 : L’Effondrement de l’Empire de ce même Scalzi me tente beaucoup.

Il faut aussi que je lise Feu et sang, tome 1  du fabuleux George R. R. Martin… qui ferait mieux d’achever Le Trône de Fer au lieu de s’aventurer dans de nouvelles productions…

Et pour changer complètement de style Les vacances d’un serial killer de Nadine Monfils.

D’après vous, qu’est-ce qu’une bonne critique de lecteur sur Babelio ?

Le cycle de Dune, tome 1 : Dune par HerbertJ’aime découvrir un résumé qui donne envie de lire le livre et qui soit autre chose que celui proposé par l’éditeur. Quand, c’est possible, un peu d’humour ne fait pas de tort. Surtout dans la critique. Je raffole de celles de Crossroads ! Il a un style unique qui fait valser les mots tout en cultivant un côté « tonton flingueur » qui me rappelle Michel Audiard. Pour la SF, fnitter est incontournable, même si nous n’avons pas nécessairement apprécié les mêmes « chefs d’œuvres ». Il a adoré Le Cycle de Dune de Frank Herbert, moi pas. Le fond de l’histoire était intéressant, mais je trouvais cela mal écrit. Peut-être était-ce dû à une traduction bancale.

Je n’aime pas trop les critiques d’une dizaine de lignes pour un roman et je trouve sans intérêt les critiques qui se limitent à dire : « J’ai bien aimé » ou la variante : « J’ai détesté » sans argumenter.

Une anecdote particulière en rapport avec Babelio ? (rencontre avec auteur ou lecteurs, échange entre lecteurs, découverte littéraire…)

Babelio avait lancé le prix Nobel de l’imaginaire au cours duquel nous devions proposer un auteur vivant qui mériterait ce prix en justifiant notre choix. Cela m’a valu une foire d’empoigne avec un certain ajc2ht : nous nous sommes bien amusés à nous étriller… Et je découvre que ce monsieur est auteur… Azaël Jhelil, c’est lui ! J’ai décidé de lire son énorme bouquin, tout en me livrant à de la musculation pour soulever les vingt tonnes de papier qui le composent. La découverte de L’oeuf de Tanglemhor – Chroniques des secondes heures de Tanglemhor, tome 1 fut une belle claque. Non seulement môssieur Azaël a une très belle plume, mais en plus, sa trilogie est située dans un univers très bien décrit où humour, action et suspense font bon ménage. Nous n’avons cessé de nous écrire et, à Pâques, Azaël a fui sa Bretagne humide pour trouver refuge, l’espace de deux nuits, dans la riante et ensoleillée bonne ville de Bruxelles pour que nous devisions de nos centres d’intérêt. Une très agréable surprise. J’espère qu’il récidivera. (Depuis le XIXe siècle Bruxelles accueille les grands auteurs exilés : Victor Hugo, Charles Baudelaire… Pourquoi pas les réfugiés climatiques bretons ? D’ailleurs, j’aimerais lui adresser un message : « Reviens Azaël ! Reviens ! Quand le niveau de la mer montera, ce sera la Flandre qui sera noyée ! Bruxelles y échappera ! Tu n’as rien à redouter ! »)

Avez-vous déjà voté pour le prix des Lecteurs Babelio 2019 ? Si oui, pouvez-vous nous révéler certains de vos favoris ?

J’ai parcouru toutes les rubriques et je n’ai pas voté car il aurait fallu que je les lise pour pouvoir émettre une opinion plus ou moins objective.

J’ai cru comprendre que vous êtes enseignant en Belgique : essayez-vous de transmettre votre goût de la lecture à vos élèves ? Et si oui, comment ?

Effectivement. Je suis instituteur (si ! si ! en Belgique, nous avons encore des instituteurs et pas des « professeurs des écoles »). Mes élèves sont en 5e primaire, soit l’équivalent de votre CM2. Ils sont tous issus de l’immigration (comme moi, d’ailleurs). Certains ne parlent français qu’à l’école. Le vocabulaire est très pauvre. J’essaie, par la lecture d’y remédier. Je lis beaucoup de livres qui s’adressent à des enfants, surtout ceux destinés aux 10-12 ans.

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En Belgique, les éditions Averbode proposent un abonnement qui permet d’avoir dix petits romans sur l’ensemble de l’année scolaire. Pour les enfants de 10-12 ans, c’est la série des « Récits-Express ». Ils comptent généralement 32 pages dont au moins une sur quatre illustrée en noir et blanc. Ils abordent tous les genres. J’ai aussi un faible pour « Histoires vraies » (éditions Fleurus, peut-être Bayard Presse en France ?). Je les interroge par écrit pour m’assurer qu’ils ont bien lu les livres et qu’ils ont compris l’histoire. Dans la classe, j’ai une bibliothèque où je place tout ce que j’achète et qui me semble intéressant pour eux.

Merci à saigneurdeguerre pour ses réponses !

En 2019, participez à notre défi de lecture en vous fixant un objectif de livres à lire

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La passion de la lecture est à la fois une chance et une malédiction : on voit les livres s’accumuler au fil des semaines, la PAL (pile à lire) atteindre une hauteur stratosphérique, sans trouver le temps pour enfin ouvrir ce livre mis de côté depuis quelques mois (dans lequel on avait pourtant glissé un marque-page prêt à l’emploi). 

Pas de panique, Babelio vous aide à lire davantage avec un nouvel outil : le défi personnel annuel. Ou comment vous fixer un objectif correspondant au nombre de livres que vous pensez pouvoir lire dans ces prochains mois. Pour l’activer, il vous suffit d’accéder à votre Profil et de définir votre objectif de lecture annuel (en colonne de droite).

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Chaque fois que vous terminez un livre, vous devez ajouter une date de fin de lecture pour que cette lecture soit comptabilisée.

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Votre progression est mise à jour à chaque fois que vous ajoutez une date de fin de lecture, et vous pourrez vous amuser à la suivre tout au long de l’année sur votre compte :

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Alors, prêts pour une année riche en découvertes livresques ?

Et pourquoi pas participer aussi à des défis collectifs cette année ? Ils sont nombreux et variés sur Babelio, et vous pouvez en découvrir toutes les facettes dans cet article. Bonnes lectures !

Où l’on vous présente les 18 livres les plus populaires de l’année 2018

Quels ont été les livres les plus populaires de l’année 2018 ?

Comme chaque année, nous vous proposons de découvrir, à l’approche des fêtes, les livres les plus populaires de l’année sur Babelio. C’est l’occasion idéale de dresser un tableau des tendances littéraires de l’année 2018 mais aussi, pourquoi pas, de préparer sa liste des cadeaux de Noël.

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Le succès du polar tricolore

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C’est une nouvelle fois le genre du polar qui se taille la part du lion dans le classement Babelio avec une demie douzaine d’ouvrages apparentés au genre, dont – spoiler alert- le grand gagnant de l’année 2018.

Ce sont pour la plupart des auteurs appréciés depuis longtemps des lecteurs et déjà présents dans nos classements annuels comme Franck Thilliez (présent dans nos classements 2015, 2016 et 2017), Joël Dicker (déjà bien classé en 2012 et 2015) ou encore Bernard Minier (2017) et Karine Giebel (2016). Les lecteurs sont fidèles et ont eu plaisir à retrouver leurs nouvelles enquêtes cette année. Ce sont tous des auteurs de langue française, un signe positif quant à la santé du polar francophone ?

La cape d’invisibilité de la littérature de genre

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A part le polar, la littérature de genre est la grande absente de notre classement : aucun récit de science-fiction ou de fantasy n’a atteint les premières places comme cela a pu être le cas les années précédentes. On se souvient par exemple du succès du Passe-miroir de Christelle Dabos en 2017, ou encore du raz-de-marée Harry Potter en 2016 lors de la publication du texte Harry Potter et l’Enfant Maudit de Jack Thorne.

Plusieurs auteurs de BD et de mangas sont présents dans le classement « élargi » comme Riad Sattouf et son quatrième tome de l’Arabe du futur, Emil Ferris et son premier album impressionnant Moi ce que j’aime, c’est les monstres ou encore Kamome Shirahama et son Atelier des sorciers mais aucun n’a réussi à se placer dans les plus hautes marches. Nous vous proposerons avant le festival d’Angoulême, un classement spécial BD.

Des premiers romans remarqués

premier roman blog.jpgTrois auteurs de premiers romans ont également su tirer leur épingle du jeu  : Julien Sandrel, Isabelle Carré et Adeline Dieudonné ont proposé des romans qui ont chacun su toucher les lecteurs malgré des sujets parfois difficiles comme, respectivement, le coma,  les violences conjugales ou encore le récit d’une enfance sinon difficile, disons mouvementée. Nul doute que les lecteurs attendrons avec impatience leurs prochaines publications. Il est d’ailleurs fréquent dans nos classements de retrouver des auteurs de premiers romans. La Tresse de Laetitia Colombani était le livre le plus populaire de l’année dernière (pour la petite histoire, il a été édité par Juliette Joste, à qui l’on doit également les succès d’Isabelle Carré ou encore de Gaël Faye, à la quatrième place de notre classement 2016 avec Petit Pays).


L’absence de la littérature étrangère

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Nous notions un peu plus haut que les auteurs de polars étaient tous français ou francophones. On s’aperçoit que c’est l’entièreté de notre classement des 18 livres les plus populaires qui est de langue française.

Bonne santé de l’édition française et francophone ou manque de curiosité des lecteurs pour les différentes littératures étrangères ? Le premier auteur étranger non francophone est de Gabriel Tallent, auteur américain de My Absolute Darling. Inutile de préciser que la plupart des auteurs étrangers sont anglo-saxons même si, toujours dans le classement (très) élargi on retrouve l’écrivain flamande d’expression néerlandaise Lize Spit (pour Débâcle), l’auteur islandais Jón Kalman Stefánsson, auteur d’Asta mais aussi les japonaises Kamome Shiraham (auteur du manga L’atelier des sorciers, tome 1) et Ito Ogawa (La papeterie Tsubaki) ou encore l’italienne Ilaria Tuti (Sur le toit de l’enfer)…

Une parité exemplaire

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Enfin, si on se félicite chaque année de retrouver quasiment autant d’hommes que de femmes dans le classement, cette année la parité est exemplaire avec neuf auteurs femmes et neuf hommes. Et si c’est un homme que l’on retrouve en tête de notre classement, le podium est ensuite exclusivement féminin.

Découvrir le classement

Pour information, nous entendons par “livres les plus populaires” ceux qui ont le plus été ajoutés dans les bibliothèques de nos membres. Comme toujours, n’hésitez pas à commenter l’article et nous faire part des ouvrages qui auraient dû, selon vous, y figurer.

18. Sauf de Hervé Commère 

Sauf par CommèreAvec 81 critique et une moyenne de 3,72, Sauf, publié chez Fleuve Editions, fait à peine moins bien que Ce qu’il nous faut, c’est un mort, le plus gros succès d’Hervé Commère sur Babelio. C’est par l’apparition improbable d’un album de photos de famille qui « ne devrait plus exister » que commence l’intrigue de ce roman noir où il est aussi beaucoup question d’amour.

Il s’agit pour Redmary d’un « roman addictif, intelligent, plein d’intrigues mais aussi chargé de sensibilité et de questions sur les racines et l’identité ».

17. Juste après la vague de Sandrine Collette

Juste après la vague par CollettePas vraiment un roman policier mais un vrai roman noir. Dans Juste après la vague, publié chez DenoëlSandrine Colette introduit des personnages dans une position impossible : pour sauver leur famille de l’irrésistible montée des eaux qui va engloutir ce qui est devenu leur île, un père de famille et sa femme décident d’y abandonner quelques uns de leurs enfants. Cette situation, cruelle, n’est que le point de départ de ce roman que Marina53 qualifie de « terrifiant et émouvant ».

Quelques lecteurs chanceux ont eu la chance d’écouter l’auteur en parler dans les locaux de Babelio. Vous pouvez retrouver le compte rendu de la rencontre mais aussi notre vidéo avec l’auteur.

16. Vers la beauté de David Foenkinos

Vers la beauté par Foenkinos« C’est la beauté qui sauvera le monde » disait Dostoïevski. Se tourner vers la beauté, c’est le choix ou plutôt le remède qu’a choisi Antoine Duris pour survivre à un grave traumatisme. Peut-on se soigner, voire se sauver, grâce à l’art et la beauté ? C’est la question que se pose David Foenkinos dans son roman Vers la beauté publié chez Gallimard.

Pour Plumette, « l’auteur fait de la souffrance et de la résilience un traitement sans pathos, pansant avec des mots simples les blessures les plus âpres et les plus vives. Un livre réparateur sur la réparation par l’art ».

15. Les prénoms épicènes d’Amélie Nothomb

Les prénoms épicènes par NothombElle est de toutes les rentrées littéraires et de quasiment tous nos classements (sauf en 2015 et 2016, que s’était-il donc passé ‽). Amélie Nothomb entre en 15 ème position cette année avec ce roman dont le titre évoque ces prénoms qui peuvent être à la fois masculins et féminins.

Si Frappe-toi le coeur, le millésime 2017, avait eu une moyenne très légèrement supérieure (3,67 contre 3,37) et que certains y ont vu un peu trop de ressemblances entre les deux – la relation mère-fille laissant sa place à celle entre un père et sa fille, Les prénoms épicènes, publié chez Albin Michel, semble avoir plu autant aux fidèles comme Gaoulette (« Amélie frappe juste et fort et j’adore! ») qu’aux lecteurs moins familiers de sa plume comme Fanette812 (« Elle réussit en effet à faire briller une histoire qui est parfois très triste »).

14. Les rêveurs d’Isabelle Carré

Les Rêveurs par CarréPremier roman de la célèbre actrice française Isabelle Carré, Les Rêveurs, publié chez Grasset, est l’une des grandes surprises de l’année 2018 et il n’est pas étonnant de le retrouver dans notre classement des livres les plus populaires de l’année. Dans ce roman largement autobiographique, l’actrice désormais écrivain raconte son enfance parfois malheureuse car incomprise et sa rencontre déterminante avec le théâtre.

Martinemagnin a été immédiatement séduite : « Cette Isabelle, qu’elle soit enfant ou maman, soeur ou amie, me séduit totalement par sa sincérité et sa force. Son écriture est savoureuse et harmonieuse, il y a du craquant, du croquant, de l’amer, de l’amertume, du piment, un liant permanent de tendresse et des traits d’originalité ».

13. À la lumière du petit matin d’Agnès Martin-Lugand

À la lumière du petit matin par Martin-LugandDans ce nouveau roman publié chez Michel Lafon, celle qui fut dans une autre vie psychologue clinicienne dans la protection de l’enfance fait de nouveau confronter des êtres blessés qui n’arrivent pas à trouver le bonheur. Un accident puis un retour au sources loin de sa vie parisienne va peut-être permettre à Hortense de se remettre en question et de s’interroger sur sa vie.

« Ce qui fait tout le charme des romans d’Agnès Martin-Lugand, nous dit Delcyfaro, c’est qu’ils sont ancrés dans la vraie vie. Ce sont des histoires simples, touchantes ou agaçantes mais des moments qu’on ressent vraiment comme réels. »

12. Soeurs de Bernard Minier

Soeurs par MinierIl avait ouvert le bal l’année dernière avec Glacé. Bernard Minier gagne quelques places cette année avec Soeurs, son nouveau roman publié chez XO. Il s’agit d’ un polar « très noir » qui raconte notamment la première enquête de Martin Servaz que les lecteurs de Minier connaissent bien. Un côté « méta » transparaît également puisqu’il est question dans ce roman d’un auteur de roman policier particulièrement cruel dans ses récits !

Fidèle lecteur de Bernard Minier, kuroineko a été convaincue par ce nouveau récit : « Outre une enquête et une intrigue palpitante, Bernard Minier nous sert une réflexion sur les rapports et considérations des fans ultras envers leur auteur adulé, encensé, divinisé presque. Il y a ici un air qui rappelle le troublant Misery de Stephen King« .

11. La chambre des merveilles de Julien Sandrel

La chambre des merveilles par SandrelPremier roman de Julien Sandrel, La chambre des Merveilles (Calmann-Lévy) raconte l’histoire d’une mère qui tente de faire sortir son fils du coma en essayant de réaliser les rêves de ce dernier. C’est pour beaucoup de lecteurs un « hymne à la vie » malgré le sujet très lourd abordé par l’auteur : celui d’un fils dans le coma et d’une mère désemparée.

Tantquilyauradeslivres : « Malgré la noirceur de ce que vit Thelma (le cauchemar de toute mère), ce livre est résolument plein d’optimisme et d’humour. Il y a aussi beaucoup d’émotions dans ce livre ».

10. Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin

Changer l'eau des fleurs par PerrinLe livre avait impressionné les membres de notre club de lecture de mai. Il a séduit de nombreux autres lecteurs depuis. Avec une moyenne de 4,41 sur 5 pour 300 notes environ, il s’agit même de l’un des ouvrages les plus appréciés de notre palmarès.

Ecrit par la photographe et scénariste Valérie Perrin et publié chez Albin Michel, Changer l’eau des fleurs raconte l’histoire d’une garde-cimetière dont la vie n’a pas été de tout repos. Prenons Biblioroz comme porte-parole des lecteurs du livre : « Une multitude de sentiments s’entrechoquent lors de sa lecture. Des ressentis ô combien douloureux qui sont admirablement remplacés par des sensations plus douces, plus sereines, plus belles. Abandon, injustice, douleur, colère, anéantissement, s’estompent peu à peu pour laisser place, à travers d’admirables paroles et gestes, au bonheur d’une vie ».

9. Le Lambeau de Philippe Lançon

Le Lambeau par LançonCandidat malheureux au Goncourt -dont la non sélection dans le dernier carré a dû forcer le jury à s’expliquer, Le Lambeau de Philippe Lançon publié chez Gallimard a tout de même remporté le prix Femina. Un choix applaudi par les lecteurs qui ont a l’unanimité été pour le moins touchés par ce récit de reconstruction. Philippe Lançon était en effet dans les locaux de Charlie Hebdo quand les terroristes ont débarqué  le 7 janvier 2015. Il est gravement touché au visage et doit subir de nombreuses interventions chirurgicales.

C’est ce récit, entre autres, qu’il raconte dans Le Lambeau : Citons Fleitour : « Dans les plus belles pages que j’ai lu, il y a ces portraits invisibles de ces travailleurs de l’ombre, ces sherpas qui accompagnent, qui soulagent, qui embaument les douleurs et font les gestes que même Picasso n’imaginerait pas ».

8. Il est grand temps de rallumer les étoiles de Virginie Grimaldi

Il est grand temps de rallumer les étoiles par GrimaldiSi l’oeuvre de Virgine Grimaldi a toujours été très appréciée des amateurs de feel-good books, Il est grand temps de rallumer les étoiles, son dernier roman publié chez Fayard a été particulièrement bien reçu par les babelionautes. On y croise trois femmes à des moments différents de leurs vies : Anna, 37 ans et ses deux filles Chloé 17 & Lily, 12. Chacune a ses problèmes et le jour où Anna le découvre, elle les emmène pour un road trip avec l’espoir de rallumer les étoiles dans leurs yeux.

« Un panel d’émotions vous attend, prévient Saiwhisper ! On a là un très beau message d’amour à toutes les femmes et plus particulièrement les mères. C’est frais, enjoué, drôle, sans prétention, touchant et vivant ».

7. Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu

Leurs enfants après eux par MathieuAuréolé du prix Goncourt, le roman de Nicolas Mathieu (Actes Sud) est désormais dans les meilleures ventes de livres et devrait se trouver sous le sapin de nombreux lecteurs. Mais qu’ont pensé les lecteurs de cette chronique sociale d’une France souvent négligée ? Du bien si l’on en croit les nombreux avis positifs qui se succèdent sur Babelio, et ce dès la parution du livre à la rentré.

« Ce roman est juste formidable dans sa façon de parler de cette jeunesse qui va se désenchanter au contact de cette putain de réalité » nous dit Kirzy quand LapinFluo souligne la façon dont l’auteur parvient à pousser le lecteur à s’intéresser à des personnages pourtant ordinaires : « il nous intéresse malgré nous à ces personnages dont il ne livre que peu, à travers l’action et la parole, la profondeur vient après, individuellement, patiemment. Et au lecteur de recréer l’ensemble ».

6. La Jeune fille et la nuit de Guillaume Musso

La Jeune fille et la nuit par Musso
« Thriller plutôt intime, voire intimiste » selon Audelagandre, mais « au rythme haletant » selon Franckync, le nouveau roman de Guillaume Musso, le premier chez sa nouvelle maison Calmann-Levy, avait tout pour plaire au public habituel de Musso mais aussi aux nouveaux lecteurs. Un roman d’ailleurs peut-être plus personnel que les autres pour l’auteur puisque de nombreux liens peuvent être faits entre sa vie et quelques éléments du roman -sans les meurtres entendons-nous bien.
Un roman très réussi pour de nombreux fans qui se sont faits de nombreuses fois avoir tout au long du récit. Fanfury75 est de ceux-là :  « le maître Guillaume Musso nous réserve des surprises tout au long du roman, des revirements de situation, certains que l’on sent poindre, d’autres plus sournois, mais qui font leur effet comme à chaque fois ».

5. Toutes blessent la dernière tue de Karine Giebel

Toutes blessent la dernière tue  par GiebelC’est un thème qui lui tenait à cœur depuis de longues années mais qu’elle n’a abordé qu’à travers ce nouveau roman publié chez Belfond et intitulé Toutes blessent la dernière tue. Un roman difficile, violent, qui s’appuie sur une véritable enquête menée par l’auteur avec l’aide de l’OIECM, l’Organisation internationale contre l’esclavage moderne. Car à travers ce thriller, c’est bien de cela dont il s’agit : l’esclavage moderne.

De ce sujet difficile, Karine Giebel en a tiré un thriller percutant avec pour héroïne une esclave moderne nommée Tama. Il s’agit pour Antyryia d’un « très grand Giebel » : « Intense, percutant, dense, habilement construit, émouvant, éprouvant… Autant de qualificatifs qui pourraient s’appliquer à Toutes blessent, la dernière tue. »

4. Le manuscrit inachevé de Franck Thilliez

Le manuscrit inachevé par ThilliezGrand habitué de nos classements annuels, le Franck Thilliez 2018 se retrouve au pied de notre podium avec un récit qui s’éloigne des aventures de son célèbre duo Sharko/ Hennebelle. Publié chez Fleuve éditions, Le manuscrit inachevé est, sans trop en dire, un récit dans le récit.  L’occasion pour l’auteur de s’amuser avec tous les codes du polars et surtout, de s’amuser avec le lecteur qui tombe forcément dans l’un de ses nombreux pièges.

Le récit n’a laissé aucun répit à Pollux246 : » Des retournements de situation qui m’ont retourné le cerveau, avancer, comprendre, décortiquer, démêler les fils tortueux de cette histoire qui a été pour moi un vrai régal et une fin vertigineuse, j’ai passé un excellent moment de lecture. »

3. La vraie vie d’Adeline Dieudonné
La vraie vie par DieudonnéDes milliers de lecteurs, un fabuleux bouche à oreille et un prix à l’orée de la rentrée littéraire ont fait du premier roman d’Adeline Dieudonné l’un des succès surprises de l’année. Publié chez L’Iconoclaste, La vraie vie raconte la vie d’une petite fille dans une famille « presque » ordinaire. On se rend compte très vite dans le récit que la jeune narratrice est confrontée à un monde de violence et de terreur.  « Comment font deux enfants pour grandir et espérer une « vraie vie » dans ce monde là ? » s’était interrogée l’auteur lors de notre entretien.

Malgré la violence, les lecteurs ont très fortement apprécié ce roman. Il s’agit pour Isabelleisapure d’un livre « magistral, original et addictif dont l’atmosphère parfois nimbée de douceur, parfois irrespirable va me hanter encore longtemps ».

2. Les loyautés de Delphine de Vigan

Les loyautés par ViganLauréate du prix Renaudot et du Goncourt des Lycéens en 2015 pour son roman D’après une histoire vraie qui succédait à un déjà très remarqué -et moult fois récompensé- Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine de Vigan est revenue en 2018 avec le roman Les Loyautés(J.C. Lattès) qui cumule près de 300 critiques sur Babelio pour une moyenne très positive de 3,76 sur 5.

Roman psychologique dans lequel il est question de thèmes à la fois intemporels et très actuels comme nous le rappelle La_Bibliotheque_de_Juju : « La maltraitance. L’amour maternel. le couple. L’amitié. L’éducation. Internet. Et surtout de loyautés ». Voilà ce que nous disait l’auteur lors d’un entretien pour la sortie du livre : « Mon idée était de travailler sur les loyautés. Ces promesses silencieuses, ces dettes invisibles, ces pactes tacites que nous abritons parfois sans en avoir conscience ».

Un pari réussi tant le livre a intéressé les lecteurs tels que Pyrouette : « Delphine de Vigan jongle avec les mots, percute nos sentiments, nous met en face de notre lâcheté. Elle égratigne la famille, le couple, le système scolaire. Une lecture rapide qu’on n’oublie pas de sitôt. »

1. La Disparition de Stephanie Mailer de Joël Dicker

La Disparition de Stephanie Mailer par Dicker

Quelques années après le fabuleux succès de son livre La vérité sur l’affaire Harry Quebert, aujourd’hui adapté en série télé et traduit dans plusieurs langues comme l’espagnol (on a posé quelques questions à sa traductrice Amaya Garcia récemment), Joël Dicker semble toujours aussi apprécié des lecteurs.

La Disparition de Stephanie Mailer, son nouveau roman, toujours publié aux Editions de Fallois, raconte l’histoire d’une double enquête. Celle de deux jeunes mais ambitieux enquêteurs Jesse Rosenberg et Derek Scott, à première vue réussie, qui a eu lieu en 1994 et qui a confondu un assassin, accablé par les preuves réunies par les deux enquêteurs. Et puis l’autre, celle qui se déroule 20 ans plus tard. Une journaliste, Stéphanie Mailer, affirme que Jesse Rosenberg et Derek Scott se sont trompés de coupable mais celle-ci disparaît…

Si quelques critiques ont regretté retrouver les mécaniques habituelles de l’auteur suisse, la plupart des lecteurs ont plongé une nouvelle fois dans cette double enquête qui regorge de faux-semblants et de rebondissements jusque dans les dernières pages. Aproposdelivres a été charmée : « Secrets, révélations, fausses pistes, rebondissements et un trio d’enquêteurs très attachants, voilà un livre que j’ai dévoré avec beaucoup de plaisir ! Bravo ! « 

Retrouvez la liste en vidéo :

Que pensez-vous de ce classement ? Quels autres auteurs auraient amplement mérité d’y figurer ?

Nos futurs en question au Salon du livre et de la presse jeunesse

Du 28 novembre au 3 décembre 2018, la littérature et la presse jeunesse tiennent salon à Montreuil. L’occasion pour enfants, ados, jeunes adultes et adultes qui refusent ou non de grandir « d’interroger le dialogue entre passé, présent et futur dans les livres pour enfants ».

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L’édition 2018

En quelques chiffres, le Salon du livre et de la presse jeunesse c’est plus de 250 créatrices et créateurs, près de 3000 signatures, des centaines de rencontres réparties sur 4 scènes (littéraire, BD, vocale et décodage), et une grande exposition « pour explorer, transformer, initier, composer et lire nos futurs à travers les œuvres réalisées par plus d’une cinquantaine d’artistes » comme, ci-dessous, cette illustration issue de L’Étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde par Maurizio A.C. Quarello (Sarbacane).

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Vous pouvez retrouver le programme complet sur le site du salon.

No(s) futur(s)

Le fil rouge, cette année, c’est donc la thématique « Nos futurs » qui sera interrogée, questionnée par l’ensemble des auteurs, illustrateurs, créateurs et visiteurs du salon que ce soit à travers l’exposition ou les rencontres et tables rondes.

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« Quand j’annonce le thème « Nos futurs », il y a toujours un petit temps d’hésitation dans les yeux de mon interlocuteur, mais il s’agit bien de mettre un « s » à « Nos Futurs » a déclaré Sylvie Vassalo la directrice du salon au micro de Culturebox . C’est la marque d’une pluralité que nous revendiquons, pluralité d’artistes et de regards sur nos futurs, pluralité des genres, pluralité des grands sujets qui interrogent nos futurs, ceux de nos enfants et ceux de notre planète ».

Les pépites

Le salon c’est aussi plusieurs prix littéraires, les fameuses Pépites réparties en 3 catégories (Livres illustrés ; Romans ; Bandes dessinées). Vous pouvez retrouver l’ensemble des finalistes à travers notre liste. A ces trois sélections s’ajoute la Pépite d’Or qui avait l’année salué l’ouvrage Nos vacances de Blexbolex.

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Parmi les finalistes on retrouve l’écrivain Patrick K. Dewdney qui a justement répondu à nos questions lors d’un entretien pour son livre L’enfant de poussière. Il en a profité pour réagir à sa nomination parmi les pépites : « Je n’écris pas pour un public en particulier, et il me semble que si des adolescents adhèrent à un format littéraire qui est différent de celui qu’on leur propose dans le cadre scolaire, et bien pour moi quelque part, j’ai accompli mon travail ». Vous pouvez retrouver son entretien en intégralité sur Babelio. 

Les gagnants seront dévoilés mercredi 28 novembre lors de l’inauguration du salon.

Les rencontres Babelio

Nous animons trois rencontres cette année lors du salon.
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Jeudi 29 novembre à 12h, avec Nadia Coste qui vient de publier le roman Rhizome (éditions du Seuil) et Loïc Le Pallec auteur de Fréquence Orégon (éditions Sarbacane).

La Terre dans quelques années : catastrophes écologiques et paysages post-apocalytiques, le décor est planté. Deux écrivains s’interrogent sur la construction de nouveaux mondes en compagnie d’adolescents prêts à tout pour faire bouger les lignes. Des romans construits comme des fables écologiques pour interpeller sur l’avenir de notre planète.

Le lien vers la rencontre.

– Jeudi 29 novembre à 15h, avec Gaspard Flamant qui présente son premier roman Shorba, l’appel de la révolte (éditions Sarbacane) et Florence Médina auteur du livre jeunesse Direct du coeur (éditions Magnard).

Que ce soit à travers un engagement militant ou l’apprentissage de la LSF, Shorba et Tim, deux adolescents quelque peu désoeuvrés, se confrontent à des mondes qu’ils ne connaissent pas. Ces rencontres créent un choc qui va les connecter au monde, leur permettre de le voir autrement et d’enfin, y trouver leur place.

Le lien vers la rencontre.

Samedi 1er décembre à 12h15, avec Joseph Delaney célèbre auteur de la saga de l’Epouvanteur, dont Bayard publie le 15 ème tome (ou plus précisément le deuxième d’un second cycle) mais aussi auteur d’une nouvelle saga à venir en février toujours chez Bayard intitulée Aberrations et Sean Easley, auteur de l’Hôtel invisible, premier tome d’une saga fantastique publiée chez Lumen editions.

Un maître du genre rencontre un auteur qui publie son premier roman : décryptage de démarches de création pour plonger dans des mondes magiques peuplés d’êtres mystérieux et de lieux maléfiques.

Grâce aux éditions Lumen, vous pouvez retrouver l’intégralité de la rencontre en vidéo :

Le lien vers la rencontre.

Les cartons

Comme pour la plupart des festivals avec lesquels nous sommes partenaires, nous vous proposons une grande « chasse au trésor » dans les allées du salon.  Des centaines de critiques de lecteurs sont en effet à retrouver sur les stands des éditeurs.

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Arriverez-vous à retrouver votre critique ? Si c’est le cas, n’oubliez pas de nous avertir sur Twitter ou Instagram.

Bonus vidéo

En préparation de ce festival, Nicolas et Nathan ont réalisé un petit reportage vidéo à l’Heure Joyeuse, la plus ancienne bibliothèque jeunesse de France. C’est dans notre vidéo d’actualité à retrouver ci dessous :

 

Vous allez à Montreuil pour le festival ?  Vous aimeriez découvrir de nouveaux romans de jeunesse ? Alors un groupe est fait pour vous sur Babelio : Le groupe des ados lecteurs.

A la rencontre des membres de Babelio (26)

Avec près de 650 000 utilisateurs, on en croise du monde sur Babelio. Pour que la communauté demeure, malgré son ampleur, un endroit convivial où l’échange est roi, nous avons décidé de vous donner la parole. Et en cette fin septembre 2018, c’est l’Amérique qui agite les accrocs de littérature, notamment avec le Festival America qui se tenait à Vincennes du 20 au 23 septembre. Nous avons cette fois choisi de donner la parole à l’un de ses nombreux voyageurs immobiles, qui n’ont pas l’occasion d’explorer le monde autant qu’ils le voudraient, et qui s’évadent à l’année en lisant.

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Rencontre avec joedi, inscrite depuis le 31 octobre 2010.

Comment êtes-vous arrivée sur Babelio ?

Je suis membre d’un groupe de lectrices, Les Saveurs littéraires, créé à l’initiative de la bibliothèque où je réside. C’est lors d’une de ces réunions mensuelles que la bibliothécaire principale m’a parlé de Babelio. J’ai consulté le site et, le 31 octobre 2010 je faisais partie de la grande famille des Babelionautes.

Quel(s) genre(s) contient votre bibliothèque ?

Des romans de tous les horizons, romans historiques, aventures, biographies, policiers, thrillers…

Vous lisez beaucoup de littérature américaine et participez au Groupe dédié sur Babelio. Comment est venue cette passion ? Qu’aimez-vous particulièrement chez les auteurs américains ?

C’est ce questionnaire qui m’a fait réaliser le nombre de romans américains et canadiens déjà lus. Peut-être est-ce la série des romans de Flicka de l’auteure Mary O’Hara qui m’a orientée vers la littérature américaine. A l’époque j’étais à l’école primaire et déjà, je lisais tous les soirs au lit.

L’Amérique, multiculturelle, avec de grandes villes telles New York et de grands espaces où règne encore une nature sauvage, l’Alaska, le Canada, pays voisin, est une manne inépuisable de lectures très diversifiées.

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William T. Vollmann

Quels sont les auteurs américains que vous recommandez particulièrement, et pourquoi ceux-ci ?

William T. Vollmann, trop méconnu, dont j’avais emprunté, à la bibliothèque, Fukushima : dans la zone interdite : Voyage à travers l’enfer et les hautes eaux dans le Japon de l’après-séisme. 86 pages d’une écriture fluide et qui ne manque pas de poésie, un talent certain, une documentation précise, un style que j’ai beaucoup apprécié ; ensuite du même auteur Les Fusils, Le Grand Partout

Underground Railroad de Colson Whitehead, à lire absolument de même que Dans la forêt de Jean Hegland, Les Saisons de la nuit de Colum McCann, la série des Craig Johnson, les romans de Louise Erdrich, auteure qui m’a beaucoup appris sur les Amérindiens ; évidemment John Steinbeck et aussi Richard Powers, Le temps où nous chantions suivi de Orfeo. Du côté Canadien je citerais Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier. J’arrête ici car je me rends compte que je m’emballe !

Dans un avenir proche, je lirai 4321 de Paul Auster dont j’avoue n’avoir lu qu’un livre.

Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Avec humour je répondrai : Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur, Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet, Mon amie Flicka déjà citée, en fait tous les romans qui m’ont donné l’amour de la lecture dès mon plus jeune âge.

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Quel est le plus beau livre que vous ayez découvert sur Babelio ?

Les Fusils de William T. Vollmann et la trilogie Entre ciel et terre de Jon Kalman Stefansson pour ne citer que ceux-là.

Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire qui se trouve même dans ma liseuse.

Quel livre avez-vous honte de n’avoir pas lu ?

Aucune honte, je n’ai pas fini de lire, les classiques survivront au temps.

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Stand de Shakespeare & Co lors du Festival America 2018

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Voyages de Hans Christian Andersen, le récit de ses nombreux voyages qui lui fournissaient l’inspiration de ses merveilleux contes.

Tablette, liseuse ou papier ?

Papier le plus souvent mais aussi liseuse, tablette à l’occasion et même une fois smartphone. La liseuse est très pratique pour les voyages et les salles d’attente.

Quel est votre endroit préféré pour lire ?

Au  lit : je dors peu et comme j’adore lire cela s’impose.

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

Pas vraiment.

51Z5EHDeiALQuelle sera votre prochaine lecture ? Comment l’avez-vous choisie ?

Probablement Eugenia de Lionel Duroy, cette histoire m’intéresse ; à une époque, j’ai vécu six mois en Roumanie.

D’après vous, qu’est-ce qu’une bonne critique de lecteur sur Babelio ?

Une critique succincte dans laquelle les lieux, personnages principaux sont évoqués sans dévoiler l’intrigue.

 

Merci à joedi pour ses réponses !

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